Voici le discours de notre ami Hubert Massol, président de l’ADMP, prononcé à l’Ile d’Yeu le 23 juillet 2021 à l’occasion des 70 ans de la mort du Maréchal Pétain. 

Chers amis,

En ce cimetière de l’exil à l’ile d’Yeu ( Vendée ), nous sommes venus commémorer cette année le 70 ème anniversaire de la mort de Philippe PETAIN, Maréchal de France, Chef de l’Etat Français.

Six ans après son procès politique qui débute le 23 juillet 1945 devant la Haute Cour de Justice, le maréchal Pétain est mort en captivité dans une île tout comme l’Empereur Napoléon Ier, autre grand Français, mort à l’ile de Sainte Hélène dont nous commémorons cette année 2021 aussi le bicentenaire de sa mort.
C’est en effet à 95 ans, à Port-Joinville ici même en l’ile, où il était détenu et où il est toujours enterré, que le « plus vieux prisonnier du monde » est mort le lundi 23 juillet 1951 à 9h22 comme le rapporte le lendemain la presse de l’époque.
Ses avocats, Maîtres Isorni et Lemaire, n’ont pu obtenir que le « Vainqueur de Verdun » soit transféré à l’Ossuaire de Douaumont, nécropole nationale, haut lieu de mémoire des soldats de la Première guerre mondiale.
Ce refus inique du pouvoir de l’époque – qui perdure de nos jours – d’exécuter les volontés testamentaires du Maréchal est à l’origine de la création de l’A.D.M.P. – ASSOCIATION POUR DEFENDRE LA MEMOIRE DU MARECHAL PETAIN – , fondée le 6 octobre 1951, il y a donc 70 ans et dont la mission est, telle que déclarée au Journal Officiel, d’œuvrer, contre vents et marées, à la réhabilitation du Maréchal Pétain, à la révision de son procès, au transfert de ses cendres à Verdun et de remettre en honneur les valeurs intellectuelles, morales et spirituelles qu’il incarnait.

Pourquoi commémorer la mort du Maréchal en 2021, peuvent s’interroger certains Français dubitatifs ?

TOUT SIMPLEMENT parce que Philippe PETAIN est en réalité et en dépit de l’historiographie officielle, LE PLUS GRAND DES FRANÇAIS DU XXème siècle ! Son procès historique s’inscrit à l’aune de celui de Jeanne d’ARC ou de Louis XVI… Il est tout d’abord l’homme au destin exceptionnel qui a sauvé deux fois la France ! Une première fois à l’orée d’une retraite militaire, lors de la Ière guerre mondiale, il s’illustre en 1916 à Verdun qui demeure la plus grande bataille de notre histoire nationale voire mondiale. Nommé Commandant en Chef en 1917 , économe du sang français, il s’oppose à la stratégie de l’offensive à outrance prônée par certains généraux, – c’est le fameux : « le feu tue ! » – et ordonne des mesures visant à améliorer l’ordinaire et le moral des soldats.

Alors qu’éclate en 1917 les mutineries qui compromettent l’issue de la guerre, c’est à la fois par son humanité et sa fermeté qu’il redresse le moral de l’Armée. « Le plus humain de nos chefs » comme le reconnaitra plus tard Léon Blum. Lors du second conflit mondial où nous ont jeté des politiciens irresponsables, dans son discours radio-diffusé du 17 juin 1940 il déclare faire le « don de sa personne à la France pour atténuer son malheur » … il y a alors en France « 40 millions de pétainistes » !

Il signe avec l’Allemagne, dans l’honneur, un armistice qui permet à la France de conserver une partie du territoire métropolitain libre avec un gouvernement sur le sol national et l’Empire dans son intégralité.
Le 10 juillet 1940, par un vote écrasant à Vichy, véritable plébiscite à la romaine, les parlementaires des deux chambres, réunis, lui confie le pouvoir : l’Etat français est né ayant pour devise «  TRAVAIL -FAMILLE – PATRIE ».

Entre le 11 juillet 1940 et le 19 août 1944, il œuvre en priorité au retour des prisonniers et au ravitaillement des Français. Sur un plan législatif,   « l’héritage de Vichy » est immense à tel point que certains historiens honnêtes parlent du « Régime de Vichy » comme étant le berceau de la France nouvelle notamment en matière familiale et sociale. Dès 1943, on constate en dépit de la guerre un renouveau démographique, que l’on nommera plus tard le “baby boom”.

Puis viendra le temps de l’opprobre : Philippe Pétain est condamné pour intelligence avec l’ennemi à la peine de mort, peine commuée en réclusion à perpétuité à la demande de ses juges, en raison de son âge. Détenu dans le fort de La Pierre-Levée (surnommé “la Citadelle”), il n’a été autorisé que le 29 juin 1951 à s’installer dans une chambre médicalisée de Port-Joinville, annexe de l’hôpital militaire à l’époque – la villa Luco -, en raison de la
dégradation de son état de santé.

Comme le pressentait déjà François Mauriac dés le lendemain du verdict, dans un article du Figaro du 16 août 1945 :  « Un procès comme celui-là n’est jamais clos et ne finira jamais d’être plaidé. »

VIVE LE MARECHAL, VIVE LA FRANCE

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