Dans un entretien, Le grand maître du Grand Orient de France Georges Serignac déclare :  

 
[…] La liberté de conscience a été beaucoup travaillée à la fin du 19e siècle et au début du 20e dans les loges. Il y a eu également tout le progrès sur les droits de la femme de disposer de son corps, la contraception, l’abolition de la peine de mort. Tout cela a été travaillé en loge.
Aujourd’hui, nous travaillons sur tout ce qui est la bioéthique, le transhumanisme, le développement durable. Nous travaillons sur le temps long. Nous avons des commissions et des loges qui travaillent sur toutes ces questions. Dans le cadre de l’égalité hommes-femmes, nous travaillons sur la lutte contre la violence faite aux femmes, la prise en compte de la problématique des migrants. Il y a aussi les problèmes écologiques. Il faut que les sociétés prennent en compte d’une manière à la fois humaniste et généreuse ces questions. On ne peut pas faire comme si c’était un non-sujet. Les francs-maçons doivent s’en saisir et faire des propositions à travers le travail dans les loges. […]

Quels sont vos rapports avec l’Eglise catholique ?

Aujourd’hui, l’épiscopat français a parfaitement admis la laïcité républicaine. À travers ce qu’on a pu ressentir, elle n’en est plus un adversaire. Plus du tout. Il n’y a plus de conflit. Il y a quand même certains éléments de l’Église plus à droite, même très extrême, qui la remettent en question. La position officielle de l’archevêque de Paris, le primat des Gaules, les grands leaders qui ont toujours eu un discours sans ambiguïté tiennent aujourd’hui des discours tout aussi sans ambiguïté qui ne sont plus en conflit avec la laïcité, et même avec la franc-maçonnerie. […]

On ne prend pas position politiquement. Jamais sauf contre l’extrême-droite, le totalitarisme, la xénophobie, ce qui se trouve dans nos règlements généraux. Il est inconcevable que nous prenions des positions partisanes puisque nous avons parmi nos membres des gens de toutes les tendances politiques, au nom de leur liberté de conscience, donc également politique. La franc-maçonnerie n’est pas un parti politique. C’est, en revanche, un rempart républicain par rapport aux grands principes, l’idée maçonnique étant indissociable de l’idée républicaine.

Au-delà de cela, les grands principes républicains peuvent s’appliquer partout parce qu’ils sont universels. Liberté, égalité, fraternité sont la devise républicaine, et celle du Grand Orient. Ce sont des principes universels. Nous faisons un effort considérable pour garder notre indépendance par rapport aux partis politiques. Nous considérons que nous sommes plus forts lorsque nous sommes libres. […]

La messe est dite, maçonnerie doit être dénoncée et combattue.

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