Macron devait se rendre en Arabie Saoudite pour rencontrer le prince héritier Mohamed Ben Salman. L’objectif de cette visite était double : intervenir dans le dossier du rachat de l’OM (Olympique de Marseille) par la Kingdom Holding Company détenue par le prince Al Walid Ben Talal, malgré les réticences du propriétaire actuel de ce club, Frank Mc Court, mais aussi intervenir auprès de MBS pour faire obtenir un rendez-vous entre ce dernier et et Saad Hariri, l’un des candidats à devenir Premier ministre du Liban (sa candidature semble être notamment appuyée par la Russie, selon nos informations).

Cela s’insère dans les efforts de l’Elysée pour trouver une issue à la crise politique que traverse le pays du Cèdre depuis le 17 octobre 2019.                                                                                                                                                                                   Selon nos information, la France se serait concertée avec la nouvelle administration Biden qui a fait état de changements géostratégiques et politiques au Proche et Moyen – Orient. L’initiative française pour le Liban devra attendre quelques mois pour avoir une chance de réussir. En effet, une campagne médiatique et politique américaine cherche à redimensionner le prince héritier de ce royaume.

Le Président américain élu, Joe Biden, appelle à s’adresser au roi Salman Al Saoud plutôt qu’à son fils, impliqué à ses yeux dans un crime contre l’humanité : celui de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en Turquie. Nous savons que le rapport de la CIA ne donne pas de preuves tangibles relatives à une éventuelle implication personnelle de MBS. Néanmoins, cette affaire est exploitée actuellement par la nouvelle administration américaine pour affaiblir le rôle que ce jeune prince jouait sous Donald Trump.

Ceux seraient donc ces raisons qui ont conduit Emmanuel Macron à annuler cette visite à Ryad et non pas à la reporter, comme il a été indiqué dans certains médias. Enfin, la popularité d’Emmanuel Macron a beaucoup baissé auprès de l’opinion publique libanaise. Quand il s’était rendu à Beyrouth, le lendemain de l’explosion du port (explosion ou attentat : aucune information n’a pu encore être établie à ce sujet), il a avait promis aux Libanais d’agir en vue de la formation d’un nouveau gouvernement, sous quinzaine. Rien n’a pu être fait depuis août 2020.

En outre, le Chef de l’État est accusé de favoriser le Hezbollah dans ses tractations, afin de se rapprocher de l’Iran qui est le soutien officiel de ce groupe politique libanais.

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