Macron pourrait ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles car il n’est pas sûr d’un scénario lui assurant sa victoire : un face-à-face avec Marine Le Pen au second tour du scrutin. Il attendra l’évolution de la scène politique interne et notamment la course aux candidatures surtout à droite, pour le faire. Ses démarches en vue de l’annulation ou du report des élections régionales n’ayant pas abouti jusqu’à présent, le résultat de ces élections mais aussi les sondages feront émerger soit un candidat fort à droite ou bien l’émergence de plusieurs candidatures : celle de Xavier Bertrand, de Bruno Retailleau ou de Christian Jacob.

 La candidature de ce dernier semble être soutenue par Nicolas Sarkozy, ainsi que celle de François Baroin. L’ancien Chef de l’État pense que ces derniers sont dépourvus d’une chance de passer au second tour. Ainsi, en multipliant les candidatures à droite, avec le maintien de celle de Xavier Bertrand, le passage d’Emmanuel Macron au second tour pourra être possible. Il sera donc opposé à Marine Le Pen à l’instar des dernières élections, ce qui lui assurerait sa victoire.

Mais rien n’est clair pour le moment. Une primaire au sein du parti Les Républicains à l’issue des prochaines régionales pourrait avoir lieu, à la demande de plusieurs membres de cette formation. Cette démarche risque de faire émerger un candidat fort, à droite, qui passerait au second tour et s’opposerait à la présidente du Rassemblement National.

Mais cette course aux présidentielles n’exclut pas une surprise, surtout si le Chef de l’État sortant ne se représente pas : l’annonce de la candidature de l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, qui multiplie ses apparitions, concomitamment à l’annonce d’Emmanuel Macron qui soutiendra alors ce dernier. Ce scénario permettra à Edouard Philippe de ratisser large pour receuillir les voix de la droite jusqu’au centre, et à Emmanuel Macron de faire passer ses réformes, de se retirer pour redorer son image vis-à-vis de l’opinion publique, de reconstruire son parti et rebondir en 2027.

Cette course aux présidentielles met en exergue les compromissions, l’opportunisme, le jeu des partis politiques et la mise en avant des intérêts personnels au détriment de l’intérêt national : attitudes propres à la Marianne… “La démocratie… c’est le mal” !

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