Qui de nous n’a pas entendu, un jour ou l’autre, cette réflexion : “ Bah, fumer un pétard, se faire un p’tit joint, pas de quoi en faire une histoire… ” C’est ce que pensent aussi, ceux qui proposent de dépénaliser cette merde, genre chanvre avec vue…

Eh bien, non, le cannabis n’est pas, selon une formule tragiquement oxymorique, une drogue “ douce ” ! Même si sa consommation ne conduit pas forcément aux drogues “ dures ”, il cause des ravages irréversibles. Et d’abord chez les adolescents qui, selon les statistiques, sont les premiers accros à la fumette.

Alors, que ce sont les jeunes qui en fument le plus, des études montrent que le cannabis perturbe la maturation du cerveau, au risque de troubles mentaux, émergeant dix ou vingt ans plus tard ! De quoi en finir avec l’idée d’une drogue douce… 

Fumer du hasch quand on est ado, induirait trois types de troubles mentaux à l’âge adulte :

  1. Schizophrénie. Les jeunes de 11 à 24 ans ayant fumé régulièrement du cannabis pendant plus de trois ans auraient un risque deux fois plus élevé, que les non-fumeurs, de présenter des symptômes psychotiques, dix ans plus tard.
  2. Dépression. Les jeunes fumeurs de cannabis ont un risque accru de dépression à l’âge adulte. Pour ceux qui ont commencé, avant 15 ans, ce risque serait deux fois supérieur
  3. Baisse de QI. Les adultes, dépendants au cannabis depuis longtemps, perdent plus de points de QI (quand ils ont commencé avant 18 ans).

Bref, plus on a commencé jeune, plus les dégâts sont impressionnants. Assez récemment, des études scientifiques (notamment à l’université Duke aux Etats-Unis) ont tiré un bilan effrayant de tests neurologiques poussés. Neurotoxicologue, à l’université d’Utrecht, aux Pays-Bas, Raymond Niesink explique : “ Une fois que le cerveau s’est développé dans une mauvaise direction, on ne peut pas totalement revenir en arrière. ” Et encore Daniela Parolaro, pharmacologiste à l’université de l’Insubrie : “ Le cannabis perturberait la maturation des connexions neuronales qui se produisent à l’adolescence. ”

Logiquement, on peut s’attendre dans les très prochaines années à une vague sans précédent de cas de schizophrénie chez les jeunes adultes. Rappelons que le bon fonctionnement des neurones à l’âge adulte, est essentiel.

Face à de tels ravages, les chantres du chanvre esquivent le problème. Que leur faut-il de plus ? Et notamment en France où les accidents de la route, mortels, provoqués par les consommateurs de cannabis, se comptent désormais par centaines.

On a longtemps voulu faire croire qu’en quelques heures les effets du hasch se dissipent. Faux : des années après, même si on a arrêté de tirer sur des joints, le cerveau en garde la trace. Les chiffres font peur. En France, un jeune de 17 ans sur quatre, consomme du cannabis au moins une fois par mois ; un sur quinze plus de dix fois. Doit-on continuer de permettre à des irresponsables de se faire les ambassadeurs d’une telle saloperie ?

Alain Sanders

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