Le coup est rude, ce n’est nullement le premier et ce ne sera pas le dernier, l’oligarchie apatride aime s’attaquer à ceux qui incarnent au mieux le pays. Qu’on ne l’oublie jamais: pas de pays sans paysans ! Ils sont à la base de tout système économique, ils sont à la base de toute société, ils sont à la base de toute structure humaine ! Et c’est pourquoi ils ne peuvent être qu’exécrés par ceux qui nous gouvernent, ces êtres déracinés qui ne vivent qu’entre eux dans des milieux liquides et uniformisés.

Mais de quel coup parle-t-on ? De l’accord de libre-échange entre notre pays – par le truchement de l’Union européenne – et la Nouvelle-Zélande ! Parmi les nombreux points de cet accord, il en est un particulièrement dramatique : cet accord prévoit la suppression des droits de douane sur les exportations et importations entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande sur des produits tels que les produits laitiers ou la viande, et plus particulièrement la viande ovine ! Le Monde (01/07/22) rapporte cette réaction de Michèle Boudoin, présidente de la fédération nationale ovine, :

« Mais où est le commerce durable quand on transporte de la viande d’agneau trempée dans de l’azote liquide par bateau pendant douze semaines pour parcourir 22 000 kilomètres ? ».

En 2022, seulement 47% de la viande ovine consommée en France est de production française, chiffre en baisse constante !  Et c’est pourquoi ce nouvel accord soulève de vives inquiétudes chez les représentants de cette filière. Comme le souligne monsieur Fabien Gay, dans une question posée au ministre de l’agriculture : “Ils pointent aussi notamment des problèmes en matière de normes environnementales appliquées par les éleveurs néozélandais comparés à leurs homologues français. Il en va par exemple de pesticides utilisés dans les prairies d’élevage néozélandaises mais interdits sur le sol européen. De plus, dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique, apparaissent des incohérences entre les discours et les objectifs fixés par la France et l’Union européenne en matière environnementale et ce nouvel accord qui, d’une part, ne prévoit pas de bannir dans l’alimentation des animaux les tourteaux de soja dont la culture accélère la déforestation, mais d’autre part qui favorise l’importation de dizaines de milliers de tonnes de viande venues de l’autre bout du monde, trempées dans l’azote liquide pour être conservées, impliquant un transport par bateau de plus de 22 000 kilomètres.”. Les Français vont-ils consommer de telles viandes ? Je le crains. Quand un peuple voit son niveau de vie diminuer, il essaye de maintenir son niveau de vie en achetant des produits similaires, mais moins chers.

Avons-nous une plus belle illustration de l’absurdité avec laquelle nos gouvernants dirigent la France ? Mais, nous ne croyons nullement à leur incompétence, à leur bêtise crasse, nous croyons à leur volonté de tout détruire, de tout déconstruire ! Leur haine de tout ce qui est naturel, de tout ce qui est sain, de tout ce qui est le réel le plus concret, les pousse à prendre de telles décisions ! Il ne s’agit pas d’ignorance coupable, il s’agit d’idéologie mortifère !

Revenons à des notions simples ! La France doit rester une puissance agricole, une puissance qui sait produire des produits de qualité, qui font honneur à notre culture française. Aucune autre nation ne peut s’enorgueillir de posséder un tel savoir faire ! Une telle richesse agricole ! Il est temps de redonner ses lettres de noblesse à l’élevage français, que de jeunes gens s’investissent et retournent à la terre ! Mais pour ce faire, il nous faut un Etat digne d’une telle tâche, qui accompagne, qui guide, qui programme ! La République apatride ne pourra jamais donner ce cadre, il nous faut refonder de nouvelles institutions propices à ce ré-enracinement nécessaire. Tant que mentalement les Français ne seront pas enracinés dans un pays concret, dans un sol donné, ils ne pourront réinvestir la terre proprement dite. Et c’est pourquoi de tels accords peuvent passer ! Le peuple accepte de consommer selon son nouveau mode d’existence, une existence hors-sol, une existence standardisée, mondiale, liquide. Bref, se réenraciner politiquement dans notre terre française, pour mieux cultiver celle-ci. Où se trouve celui qui portera un tel projet ? Où se trouve ce Roi, protecteur des paysans de France ?

Guillaume Staub

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