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Louis Salleron. Artisan du bien commun

Louis Salleron. Artisan du bien commun

Soeur Ambroise-Dominique Salleron,
dominicaine enseignante à Fanjeaux 

 

On peut vraiment dire que Jeanne d’Arc a porté à son point de perfection absolue, la notion de citoyenneté dans l’Église. Moyennant quoi, elle fut brûlée comme schismatique, hérétique et relapse. Moyennant quoi, peu après, elle fut réhabilitée. Moyennant quoi, beaucoup plus tard, elle fut canonisée. Nous ne risquons rien à la prendre pour modèle” Louis Salleron (p. 33). 

Certaines biographies sonnent à leur publication, comme une volée de cloches au printemps en pleine campagne, il semble que rien ne puisse venir troubler la douce quiétude dans laquelle l’on se trouve, jusqu’à l’instant où celles-ci résonnent et où nous exultons au merveilleux qu’elles produisent. C’est cet effet que nous ressentîmes quand nous sûmes que la soeurAmbroise-Dominique Salleron venait de commettre un livre consacré à Louis Salleron nommé Louis Salleron. Artisan du bien commun (paru cette année aux éditions Via Romana).  Nous ne pouvions douter un seul instant de la qualité de ce travail, puisque nous avions déjà été particulièrement enchanté à la lecture de son précédent livre Dom Aubourg, un moine au cœur du monde. Ces deux livres, comparables, tant par les sujets traités, que par la méthodologie employée, nous ont séduit, à la fois par leur qualité littéraire (le style est agréable et sans lourdeur, tout en étant académique), que par leur qualité historique. En effet, la principale force de ces deux biographies est qu’elles ne sont nullement paresseuses, c’est-à-dire qu’elles ne tombent pas dans les deux écueils classiques du genre ; à savoir que les sources consultées, tout en étant nombreuses et particulièrement bien choisies, ne noient pas les lignes générales de la pensée et de la vie du sujet, dans le particularisme et dans l’anecdotique. A contrario, l’auteur ne se détache jamais de ses sources pour peindre à grands traits une vie non incarnée, dans des matériaux vite oubliés. La vie et la pensée de Louis Salleron sont induites des sources, autrement dit, ni enfermées dans celles-ci, ni détachées d’elles.

Nous le disons : heureux ceux qui exhument des ténèbres de l’oubli de telles figures salvatrices, pour notre temps perdu et déboussolé ! Mais, revenons-en à Louis Salleron. Peu connaissent encore son nom… et pourtant ! Il fut partout en son temps et nombreux, furent ses combats pour le bien commun au cours de sa longue vie (1905 – quelle date… ! 1992). Lisons avec attention le résumé de ce livre : 

 “Penseur majeur du corporatisme et du syndicalisme, de l’économie politique et du catholicisme au XXe siècle, Louis Salleron (1905-1992) a voué sa vie au service du bien commun.

Après l’avoir fréquenté durant son enfance, sa petite-fille a lu, outre sa correspondance, ses ouvrages et articles, publiés notamment dans » Fédération », qu’il dirige, « Itinéraires » qu’il fonde avec Jean Madiran, « Carrefour » dont il est la cheville ouvrière ou encore ceux de « La Pensée catholique » ou du quotidien « l’Aurore ». Elle offre ici, une étude minutieuse de l’œuvre immense de son grand-père, injustement plongée au purgatoire des grands intellectuels.

Que Louis Salleron ait traité d’agriculture et de corporation, dès sa thèse de doctorat, qu’il se soit penché sur l’équilibre des rapports sociaux entre patrons et salariés ou ouvriers, au sein de l’entreprise, qu’il ait dispensé des cours d’économie politique à l’Institut catholique de Paris, inspirés par la Doctrine sociale de l’Église, ou qu’il se soit intéressé au sort de la France et de l’Europe, jamais il ne se départit d’un sens aigu du réel, étranger aux idéologies totalitaires ou pseudo progressistes, fossoyeuses de tout ordre naturel et surnaturel. Témoin des bouleversements liturgiques et pastoraux de l’après-Concile, il entreprend une résistance tout à la fois patiente et résolue, tant contre les hérésies que contre l’esprit de chapelle au sein du catholicisme.

Père de douze enfants dont trois prêtres, Louis Salleron a le privilège d’avoir une épouse d’élite à ses côtés, toute d’intelligence, de bon sens et de discrétion. Aimant la vie, convive aux traits d’esprit réputés, il s’entoure de relations ou d’amis d’envergure, avec lesquels il correspond. Parmi eux : Georges Bernanos, Mgr Jean Rupp, Dom Gaston Aubourg, Gustave Thibon, Marcel De Corte, le général Weygand, le colonel Rémy, le révérend père Bruckberger, Mgr Marcel Lefebvre, Henri Rambaud ou l’amiral Paul Auphan. L’on découvre à travers sa vie, un cœur de poète, pétri d’humour et d’humanité, en particulier lorsqu’il fustige l’acharnement des clercs ou des profanes à détruire notre civilisation.”

Ne pouvant, dans le cadre de cette recension, analyser l’entièreté de cet ouvrage, nous voudrions vous en livrer quelques points qui, nous l’espérons, vous donneront envie de vous procurer ce livre.

Le second chapitre de ce livre est titré : Louis Salleron, l’Action française et Charles Maurras. Soeur Ambroise-Dominique nous rappelle que s’il baigna très tôt, à Stanislas, dans un milieu où l’Action française était à l’honneur, il ne fréquenta réellement la pensée du maître de Martigues,qu’encouragé par dom Aubourg et Solesmes – beaucoup de catholiques vinrent ainsi à s’intéresser à l’Action française grâce au dynamisme de cette abbaye. Pour dom Aubourg, si la pensée de Maurras possède des lacunes – c’est-à-dire qu’elle ne possède pas de métaphysique -, elle est, dans son domaine propre qu’est celui des affaires de la cité, un puissant antidote contre le poison moderne. En tant que catholique, il faut prendre le meilleur de Maurras et ajouter ce qui manque ! C’est fort de ce constat que Louis Salleron commença sa pérégrination, en compagnie de notre mouvement politique, pérégrination qui connut bien des turbulences ! A l’instar de bien des catholiques, Louis Salleron fut touché de plein fouet par la crise morale qui s’imposa à lui lors de la condamnation de l’Action française en 1926. Que faire alors ? Après avoir demandé conseil, sa réaction apparaît sous la forme d’une magnifique lettre de fidélité à Charles Maurras, faite au nom des étudiants d’Action française, de l’institut catholique de Paris. Nous ne résistons pas au plaisir de vous en livrer les dernières lignes : “Le régime républicain vient de donner une preuve nouvelle – s’il en était besoin – de sa nocivité en divisant encore un peu plus les Français. La paix religieuse ne sera rétablie que par la restauration de notre monarchie traditionnelle, protectrice des justes libertés. Plus que jamais nous sommes à vos côtés, pour mener rapidement à bien, cette œuvre de salut public” (p. 41). Louis Salleron fut alors libre de défendre les positions de l’Action française et de combattre à ses côtés sur bien des sujets ; à ce propos, les lignes écrites sur le politique d’abord ou sur le romantisme sont particulièrement justes. Finissons par ces quelques phrases, qu’il écrivit en 1961, à propos de Maurras, à Gustave Thibon : “Il est le héros.le citoyen. Ce que j’admire peut-être le plus dans toute son oeuvre, c’est sa lettre à Schrameck,, là, vraiment, il égale, dépasse Démosthène ; c’est un Grec, un Romain, un Maure perdu dans le XXe siècle” (p. 48).

Le quatrième chapitre fera probablement grincer quelques dents : Louis Salleron et la pensée de Jacques Maritain. Pourquoi ? Que la pensée maurrassienne ne soit plus audible,au sein de notre société est une évidence, mais il est tout aussi évident que la plupart des personnes qui osent encore se prétendre d’Action française, le font en se cachant derrière quelques figures, plus acceptables en société, que celle du maître de Martigues, à savoir la figure de Boutang ou encore celle de Maritain. Louis Salleron ne cessera jamais de vouloir corriger les erreurs de Jacques Maritain et les lignes qu’il écrivit, méritent d’être méditées. La condamnation de 1926 provoqua un revirement chez Maritain, il quitte la philosophie du réel et de l’ordre, les plans se brouillent, s’obscurcissent et le mènent au personnalisme. Sa pensée mène au désordre, à l’an-archie ! S’il reste chrétien, il quitte, pour Louis Salleron, le camp du thomisme. Pourquoi ce revirement ? “le malheur de Maritain est de s’être laissé entourer par la petite tourbe démocratico-chrétienne” (p.70). Louis Salleron analysera l’évolution de Maritain et en cherchera les causes, mais sa recherche sera toujours honnête et rendra hommage à ce qui doit l’être chez lui, tout en combattant ce qui doit être combattu. A ce propos, il n’est pas inintéressant de souligner le parallèle qui fut fait entre le marxisme et la pensée de Maritain : “Entre le marxisme et la position politico-sociale de M. Maritain, il y a deux différences théoriques : une différence de doctrine – M. Maritain croit à la liberté, que nie Marx ; et une différence de but – M. Maritain poursuit l’humanisme intégral,tandis que les marxistes se contentent de l’humanisme simple. Mais il y a une ressemblance capitale : c’est que M. Maritain est d’accord avec les marxistes sur l’interprétation de l’histoire contemporaine et sur le sens de sa transformation” (p.73).

Le cinquième chapitre – Thèse d’Etat, l’agriculture – mériterait que nous nous y attardions longuement. La question du corporatisme, défendue par l’Action française, y est traitée dans les meilleurs termes. Pour lui, le salut de l’agriculture française passera par la voie corporatiste – et quand nous voyons l’état actuel de notre agriculture nous ne pouvons que constater l’inefficacité de l’option choisie – et il expose ses raisons. “Les libéraux croient qu’on peut sauver l’Etat par la liberté. Les socialistes croient qu’on peut sauver la liberté par l’Etat. Nous pensons, nous, qu’il faut sauver ensemble, la liberté et l’Etat, par une organisation nouvelle qui rejette définitivement le vieil individualisme révolutionnaire et qui tienne compte à la fois, des fins supérieures de la personne humaine et des réalités collectives de l’économie” (p. 94). Dans le domaine agricole, la corporation est un sain rempart contre l’individualisme d’une part et le syndicalisme marxiste d’autre part.

 Nous pourrions poursuivre ainsi pour chaque chapitre – les catholiques trouveront de magnifiques passages sur son engagement au sein de la vie ecclésiale où il côtoya de grands noms à l’instar d’un Jean Madiran -, la richesse de cet ouvrage étant vertigineuse et ce, d’autant plus, pour notre vieux mouvement d’Action française, dont bien des vues sont représentées ici. L’histoire de Louis Salleron, c’est également un bout d’histoire de notre mouvement ! Honorons de telles figures tutélaires et sachons les suivre dans leurs jugements afin que, nous aussi, nous sachions être des artisans du bien commun !

 

Guillaume Staub

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Le cheptel

Le cheptel

Nous avons précédemment établi au-delà du doute, que depuis la haute antiquité grecque, toute communauté humaine civilisée se divise en 4 catégories : l’oligarchie, les Chiens de garde, le Cheptel et les Réfractaires. On naît d’une catégorie, on n’en change pas. Chacune de ces catégories a sa façon propre d’appréhender l’existence conformément à un mot d’ordre : Domination, Obéissance, Conformité, Non possumus.

L’oligarchie est représentée par le 1% mis en lumière par les mouvements Occupy, de Wall street et des places Trahir ou Maïdan, jusque aux Ronds-points Gilets Jaunes.

Les Chiens de garde sont 8% de la population considérée et comprennent toutes les fonctions d’encadrement de la flicaille aux contrôleurs de train, des institutrices aux agents du fisc, des militaires aux vigiles de supermarchés.

Les Réfractaires représentent 20% de l’ensemble. Pour de bonnes ou mauvaises raisons, ils préfèrent écouter leurs motions intérieures, plutôt que de se conformer aux attentes du groupe majoritaire qu’est le Cheptel.

Le Cheptel représente 71% du « peuple ». Il fonctionne à la façon d’un troupeau d’herbivores ou d’un banc de poissons :  Le Cheptel est toujours en groupe, toujours craintif, il est comme possédé par une sorte d’esprit collectif uniforme.



Peur caractéristique et caractéristiques de la peur


La peur est intrinsèque au Cheptel, il ne peut vivre sans peur : la peur lui est vitale. Le Cheptel ne cesse d’avoir peur que s’il est mort, le Cheptel préfère mourir que de renoncer à sa peur. On peut véritablement dire que la peur est indissociable du Cheptel puisqu’elle le maintient en vie, elle joue un rôle central dans sa constitution et son fonctionnement. Sans la peur, le Cheptel se désagrège, il perd l’élan vital qui le pousse à se maintenir dans l’être. La peur est le principe fonctionnel et d’unité du Cheptel.
Enlever la peur au Cheptel, c’est lui retirer son instinct de vivre et de se prémunir des dangers. Ces dangers peuvent être parfaitement imaginaires.  C’est pourquoi on peut avancer que la peur du Cheptel est abstraite : sa cause n’a pas besoin d’être réelle. 
 La peur du Cheptel a d’autres caractéristiques qui méritent que l’on s’y arrête. La peur du Cheptel est existentielle : le cheptel a peur de mourir.
La peur est permanente : le Cheptel a toujours peur de quelque-chose ; elle est commune : tout le Cheptel partage la même peur. 
 La peur du Cheptel est polarisable : elle peut changer d’objet ; elle est unipolaire : elle ne peut avoir, à un moment donné, qu’un seul objet. 
Enfin, la peur du Cheptel est polarisante : le cheptel fuit, comme un seul homme, dans la même direction.

Conséquences


Il est vain de vouloir apaiser le Cheptel, puisqu’il aura toujours peur. Il s’ensuit que la seule façon de le gouverner, c’est de contrôler sa peur.


Conclusions

Le conformisme du Cheptel – qui est sa caractéristique essentielle et principale – est une stratégie de groupe pour vivre avec sa peur. La peur du cheptel est structurante par nature. La peur est la vérité du Cheptel. 

L’Oligarchie, par son long exercice du pouvoir a dû arriver il y a fort longtemps, à ces conclusions. Si la peur est le principe fonctionnel du Cheptel, son principe vital et son critère d’unification, il découle naturellement de ces prémices que pour gouverner le Cheptel, il faut contrôler sa peur. 
Donc, c’est par nécessité que l’Oligarchie utilise la peur pour gouverner le Cheptel et non par machiavélisme. 

Nous avons vu précédemment que le contrôle de la peur du Cheptel permet de créer du conformisme. La stratégie de « la peur permanente », consiste donc à créer et contrôler des peurs artificielles.  La politique issue de la stratégie de « la peur permanente » est donc la seule acceptable par le Cheptel.

Si on veut s’agréger le Cheptel, il va falloir lui faire connaître nos craintes et non pas nos colères.

Sébastien Kerrero (Monsieur K).

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Le cheptel

A la douce pitié de Dieu

Personne ne va regretter le départ ad patres des boomers. Ils ont beaucoup reçu et ont tout ou presque dilapidé, perdu, cassé, sali, discrédité, démonétisé, méprisé, abandonné, travesti, abâtardi, dénaturé. Ils ont été la dernière génération à avoir reçu les dépôts de l’expérience humaine dans presque tous les domaines. Ils leur ont préféré la machine, la bagnole, les week-ends, les congés, les loisirs. Ils ont tout bazardé avec leur confiance imbécile dans la solidité des institutions, mimant la révolte et l’inventivité, croyant refaire ou changer le monde, alors qu’il le laissait seulement s’abîmer dans le fossé de l’autoroute du Soleil de leur vacances. Ils ont élevé au rang de religion à mystère les bobards de la propagande de guerre perpétués par des vainqueurs aux mains couvertes de sangs et la bouche pleine de mensonges si énormes qu’ils ont dû faire des lois pour les défendre contre la capacité de calcul d’un élève de sixième et l’opiniâtreté d’un instituteur de gauche et d’un professeur de littérature. Ils ont cru à tous les contes étatiques sur les vaccins, sur la mixité, sur l’immigration, sur l’euro, sur l’Otan, sur la destruction des nations européennes par la cabale judéoaméricaine qu’on a baptisé par antiphrase « construction européenne ». Il en fut ainsi pour à peu près tous les sujets d’importance. Comme peu de générations, ils ont tout reçu, ils ont croqué dans l’héritage avant de le jeter aux orties. Je le répète : personne ne va les regretter. Et pourtant…

Pourtant, ils sont les derniers, malgré toutes leurs insuffisances, à hanter des églises qui autrement seraient vides ou fermées. Les derniers à faire vivre le dernier petit commerce de centre-ville. Les derniers à lire, à être abonnés… Lorsqu’ils débarrasseront le plancher, ils emmèneront avec eux beaucoup de choses qui aujourd’hui nous semblent acquises. La France, et j’ose ajouter l’Europe deviendra alors un immense désert. Et nous allons sentir la brûlante morsure de leur départ. Le vide qu’ils laisseront aura plusieurs conséquences : la première sera un triplement du rythme et du volume de l’immigration génocidaire de Remplacement. Leur disparition au cours de la présente décennie sera cause d’un affaissement du niveau culturel moyen. Ce sera aussi l’occasion d’un terrible crack immobilier par la mise sur le marché de millions de biens que personne ne pourra ni ne voudra acheter. En conséquence de ce crack, le patrimoine de leurs enfants devrait se voir divisé par deux. C’est pourquoi en prévision de cette conclusion aussi catastrophique qu’aura été leur misérable existence, il est très important de se préparer en s’assignant personnellement des objectifs financiers et patrimoniaux ambitieux pour faire face aux crises matérielles qui ne manqueront pas de se produire. Il faut aussi anticiper cet effondrement parcellaire en choisissant avec le plus grand soin les lieux de notre relocalisation, nos conjoints, nos activités professionnelles, nos voisins, nos amis et nos communautés de vie et de combat.

Cette catastrophe démographique semble se conjuguer avec d’autres crises en une « convergence des catastrophes » qu’avait bien entrevue l’escroc politique Guillaume Faye. J’ai voulu attirer l’attention du lecteur sur des aspects inaperçus de cette réalité démographique prévisible que par ailleurs, pour des raisons évidentes j’attends avec une certaine impatience.

La guerre à mort que nous livre le Judapo et ses satellites fait plus que jamais rage. Et cette guerre nous sommes en train de la perdre. Les périls qu’ouvre cette période sont nombreux.
Le plus grand d’entre eux reste le péril démographique, puisque la démographie c’est le destin. L’appel d’air que suscitera l’extinction de la génération qui nous tyrannie depuis 1945 pourrait bien être le plus grand défi auquel nous ayons eu affaire depuis Attila.
Construisons dès à présent l’arche franco-catholique à laquelle Maurras nous engage depuis l’année de son auguste rappel à Dieu en 1952. Soyons des bâtisseurs. Tous nos efforts individuels doivent s’inscrire dans le combat titanesque pour la survie et la renaissance de notre civilisation troyenne, romaine, robertienne et chrétienne.
Au travail !
Sébastien Kererro (Monsieur K.)
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 Humeur du temps 

 Humeur du temps 

« La République, en France, est le règne de l’étranger ». Jamais, comme aujourd’hui, cette phrase de la Déclaration du ligueur d’Action française, qui date de la fondation du mouvement, n’a montré à quel point elle correspond à la réalité ; le texte poursuit : « l’esprit républicain désorganise la Défense nationale… »

Que la République, par les institutions qu’elle s’est données et les hommes qu’elle s’est choisis pour la piloter, ait été, en se livrant aux intérêts étrangers, congénitalement désorganisatrice de la souveraineté du pays, et donc de sa défense face aux menaces extérieures, la preuve nous en a été fournie en permanence au cours de son histoire à peine deux fois centenaire. Séquence exemplaire : l’emblématique rivalité entre le camp des « yes » et le camp de « ia », illustrée par l’action des pacifistes germanophiles d’avant la première guerre mondiale, de la même façon que ceux qui, de Briand à Blum, bientôt alliés aux communistes, d’avant la seconde, sans oublier les négociations de Washington sur les flottes militaires, transigèrent et désarmèrent jusqu’au bout. Mais c’est un pas supplémentaire, immense et radical, dans la servitude qui a été franchi avec la situation actuelle, puisque c’est désormais officiellement, en toute passion idéologique et légalité formelle, que s’organise en France le « règne de l’étranger », toutes les décisions, aussi bien politiques qu’économiques (à l’intérieur comme à l’extérieur), du « gouvernement » de Paris, dépendant d’instructions venues, ou d’intérêts relevant de Bruxelles, de Washington ou même (bon sang républicain ne saurait mentir !) de Berlin ; avec l’OTAN, la France risque même, comme aujourd’hui au sujet de l’Ukraine, de se trouver engagée dans des guerres dont les causes ne la concernent en rien.
 
En ce point, on peut s’interroger s’interroger sur la logique de ce qui vient en complément de la désorganisation voulue de la défense nationale par le régime républicain : « … et favorise des influences religieuses directement hostiles au catholicisme traditionnel ». Un simple coup d’œil sur l’histoire montre à l’évidence qu’un anti-catholicisme quasi hystérique, absolument congénital au régime, a profondément marqué ses choix politiques. Si, après la guerre franco-prussienne, et la défaite de 1870, quelques intellectuels français, comme Renan ou Littré, eurent l’honnêteté de réfléchir sur leur passion pro-allemande, certains au contraire,
comme le philosophe Renouvier, iront jusqu’à se réjouir de la défaite, grâce à laquelle la France sera ‒ espèrent-ils‒ contrainte de se mettre à l’école de l’Allemagne, et la plupart en tout cas se faire les propagateurs ardents de l’idéologie allemande sous toutes ses formes ; dans le sillage de Hugo, leur acte de foi est que par l’intermédiaire de l’Allemagne c’est le Protestantisme qui a vaincu le Catholicisme, la vertu qui l’a emporté sur les vices, la « morale » kantienne remplaçant définitivement les hypocrisies de la latinité. D’où l’endogamie, relevée par Maurras et Daudet, entre le Protestantisme et la République dont, depuis l’origine du régime, le personnel dirigeant se partage entre les loges et le temple, souvent confondus. Depuis l’origine ? Le poids de Bismarck, s’employant à contrer toute possibilité de prise du pouvoir par le Comte de Chambord, convergeait avec l’imitatrice admiration que lui vouaient les maîtres de la République, pour son « kulturkampf » anti-catholique.
 
On pourrait même se demander, Clemenceau étant à la manœuvre, si la destruction par le traité de Versailles de l’Autriche-Hongrie, démantelée, au profit de l’Allemagne, au contraire davantage soudée contre les intérêts français les plus évidents, n’est pas une manifestation de la haine anti-catholique des politicards républicains, qui fait bon marché de notre Bien commun, la question, pour nous, étant moins un problème de conscience personnelle, mais un problème d’unité nationale. Aujourd’hui, avec le surgissement de l’Islam, étranger en tout à notre histoire et à notre culture, provoqué d’une façon totalement artificielle par les mêmes politicards, c’est une nouvelle sape qui vient fragiliser davantage le difficile équilibre de notre unité.
 
Ceux qui prennent ouvertement parti dans des querelles étrangères aux intérêts français, ceux qui balancent à rompre avec les organismes attentatoires à la souveraineté du pays, comme ceux qui par leurs options idéologiques ou législatives se trouvent en discordance avec les valeurs traditionnelles de la France ne peuvent être considérés comme ses amis.
 
Avec l’AF, nous devons donc, aujourd’hui plus qu’hier, proclamer : « Il faut rendre à la France un régime qui soit français ! »
                                                                                                                                                                                                                           
Philippe Champion 
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Avoir raison ne suffit pas

Avoir raison ne suffit pas

Que faire ?
Retrouvez Monsieur K, ancien secrétaire général adjoint du Centre Royaliste d’Action Française à la journée d’AF du samedi 18 mars à Paris. Membre du Comité Directeur de l’AF, militant nationaliste de longue date et contributeur à l’Institut Civitas et à Égalité et Réconciliation, notre ami interviendra sur le thème « Que faire ? » Parce qu’avoir raison ne suffit pas, notre action vise à combattre les méfaits de l’infâme république que nous subissons. Pas de formation sans action : pour le salut national !
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