Il y a 60 ans, Jean de Brem 

Il y a 60 ans, Jean de Brem 

Il y a 60 ans, Jean de Brem était assassiné par les sicaires gaullistes.

S’il est né à Paris, le 2 août 1935, Jean de Brem est vendéen par toutes ses fibres familiales. Elève au lycée Buffon, il milite très tôt aux Jeunes Indépendants, mais genre “ la rue appartient à celui qui y descend ”… Sous-lieutenant au 2eRCP, sous les ordres du légendaire colonel Château-Jobert, il est de l’expédition de Suez à la tête d’une section de la 1ère compagnie du capitaine Engels. Et puis la guerre d’Algérie.

Démobilisé, il s’attelle à son grand œuvre : Le Testament d’un Européen, en deux volumes (1). Le sujet ? Pas moins qu’une histoire de l’Europe ! Dans la maison familiale, le château de Palluau, en Vendée, il convoque de grands témoins : une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner, une cathédrale gothique, un calvaire breton, une nécropole de Champagne, le Cid, le tombeau des Invalides, les héros de l’Alcazar, le Colisée de Rome, la Tour de Galata, etc.

Un jour que je séjournais à Palluau, la sœur de Jean de Brem, Marie-France, me dit, connaissant l’admiration que j’ai pour son frère : “ Je vais te faire un cadeau. Un livre que mon frère a lu et relu quand il était adolescent. ” Il s’agissait des Coureurs de brousse (Alsatia, collection Signe de Piste, 1946) de Georges Gerbelaud-Salagnac. Une histoire qui s’ouvrait sur cet envoi : “ Au général Gouraud, un des plus vaillants coureurs de brousse, je dédie très respectueusement ces lignes, avec l’espoir qu’elles feront naître dans l’âme de nos fils le désir de connaître la brousse et le soleil d’Afrique. ” Mission réussie… Inutile de dire que je garde précieusement cet ouvrage avec ce nom calligraphié au crayon noir sur la première page : “ Jean de Brem ”.

Revenu à Paris, Jean de Brem gagne sa vie à Combat, à Match, à L’Esprit public. Il anime aussi la PM Para aux côtés de notre ami Guy Ferlat qui nous a quittés il y a déjà quelques années. Dès sa création, il rejoint l’OAS. Passé à la clandestinité, il échappe plusieurs fois aux barbouzes. Après l’exécution de Bastien-Thiry, il écrit un texte bouleversant dans L’Esprit public : “ Tu vas nous obliger à vaincre. ”

Le 18 avril 1963, il est repéré et piégé par la police gaulliste rue de l’Estrapade, près du Panthéon, sur la montagne Sainte-Geneviève. L’ordre est de ne pas le capturer vivant. Il seraappliqué. Il tombe sous les balles. Il avait 28 ans. Avant de mourir, il aura le réflexe d’avaler le message dont il était porteur. On dit – mais cela n’a pas été confirmé – que ses tueurs l’égorgeront pour essayer de récupérer le document…

Outre Le Testament d’un Européen, on doit à Jean de Brem de nombreux poèmes et une adaptation, La Cavalcade, du chant allemand Ich hatt’ einen Kameraden (“ J’avais un camarade ”). Nous ne le chantons jamais, aux funérailles des nôtres, sans penser à lui : “ Prince écoute ma ballade / Et cet appel éperdu / Prie le dieu des cavalcades / De placer mon camarade / A la droite de Jésus. ”

Oui, nous pensons toujours à toi, Jean de Brem. A toi qui, un jour, chassa des patauds (on a même envie de dire : des patos) venus pique-niquer sur les lieux où La Rochejaquelein était tombé à l’âge de 22 ans. Sous les coups des Bleus. Déjà. La Rochejaquelein dont la devise te va si bien au teint : “ Si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi ! ”

Alain Sanders

  1. Publié à La Table Ronde à la fin de l’année 1964.
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L’Afrique zone d’influence française irrédente

L’Afrique zone d’influence française irrédente

L’intervention, en extrême urgence, de l’Armée française dans l’ex Soudan, dénommé aujourd’hui Mali ne nous a pas surpris. Nous avons toujours su que le retrait de la France du continent africain allait à l’encontre de tous nos intérêts, politiques, historiques, militaires et économiques et que, tôt ou tard, la France serait obligée de revenir en Afrique.

                                                                           Un héritage historique bradé

« Il n’y a pas d’estat mieux situé que la France pour estre puissante en la mer puisqu’elle a de meilleurs ports qu’aucun autre, soit en l’Océan, soit en la mer Méditerranée, qu’elle a quantité de bons marins et excellents soldats » RICHELIEU

 La présence de la France en Afrique, indiquée traditionnellement sur la carte par des taches roses, ne découlait ni d’une lubie, ni d’un hasard mais d’une nécessité bien comprise : un état digne de ce nom doit avoir la politique de sa géographie. De par sa position sur la carte du monde la France avait par nature une vocation maritime et coloniale.

Les différents régimes qui se succédèrent, restèrent fidèles, malgré les aléas de l’histoire, à cette vocation. La rupture de la politique impériale de la France intervint sous la V ème république instaurée par De Gaulle Charles. Ce sinistre individu, qui avait fait don de la France à sa personne, brada l’Afrique française (A.O.F.– A.E.F – Madagascar) en passant par l’étape éphémère de la Communauté (1958-1960). Le Sahara échappa momentanément à cette liquidation car il constituait un moyen de pression dans les négociations avec les rebelles algériens. Il fut finalement rajouté, en supplément dans le paquet cadeau de l’indépendance de l’Algérie (1962). 

De Gaulle Charles s’étant débarrassé des colonies et du « boulet algérien », pensait pouvoir enfin laisser sa marque dans l’histoire en entamant une grande politique européenne. Ses successeurs, obnubilés par le mythe de l’Europe ou par le culte du veau d’or, poursuivirent la politique irresponsable du désengagement de la France en Afrique.

Les traités de coopération et d’assistance économique, vidés de leur contenu, accélérèrent la misère des populations et les accords d’assistance militaire, non respectés et régulièrement remis en cause semèrent le doute et la défiance. Les états africains, qui avaient pourtant partagé notre destin, furent désormais traités comme de vulgaires partenaires économiques et livrés aux appétits des grands groupes commerciaux, industriels et financiers. Il n’en fallait pas plus pour détruire notre influence et notre prestige. C’est ainsi que la France perdit les avantages de son passé africain pour n’en conserver que les inconvénients : devoir de repentance et invasion migratoire.

Dénigrement de la colonisation

« Ce n’est pas chez les Maures que vous devez aller chercher vos exemples et vos directeurs intellectuels mais bien chez nous qui aimons la paix et l’ordre »  FAIDHERBE.

Ce n’est pas sans plaisir que nous avons assisté au retour des armées françaises au Mali sur ordre d’un Président socialiste. Ce revirement brutal de la gauche démontre que les réalités prennent toujours le pas sur les idéologies. Il était de bon ton, à gauche comme à droite de soutenir la politique du désengagement de la France en Afrique. La gauche le faisait logiquement au nom du sacro-saint droit des peuples à disposer d’eux- mêmes, la droite, toujours sans vergogne, le faisait sous des motifs divers : fidélité à l’œuvre de De Gaulle Charles, le bradeur d’empire, nécessité d’un engagement total dans la construction européenne, soumission aux règles du grand libéralisme.                                                                                                                                                                                     

Sous prétexte que la colonisation aurait couté plus cher qu’elle n’aurait rapporté la politique africaine de la France se limita désormais à des impératifs économiques, dignes d’un « épicier de quartier ».

Le passé colonial de la FRANCE était couramment condamné car, par une inversion aussi débile que malhonnête, la colonisation était tenue pour responsable des maux et des séquelles nés de la décolonisation : anarchie, sous-développement, épidémies, famines, flux migratoires… Rappelons à tous ces « idiots utiles » que la passé d’un pays ne saurait être jugé par rapport aux valeurs suicidaires du politiquement correct d’aujourd’hui.

Un retour nécessaire

« La valeur et la grandeur d’une nation se mesure par sa présence et son influence dans le monde. La nature a horreur du vide si vous n’étendez pas vos frontières, d’autres le feront à votre détriment ».

Le temps s’écoule mais les réalités demeurent et les mêmes causes produisent les mêmes effets. Chaque jour qui passe démontre que la décolonisation n’a ni libéré les peuples africains, ni allégé « le fardeau de l’homme blanc » ni amélioré nos finances.                                                                                                                                       

Notre départ, loin de faire disparaitre les problèmes de l’Afrique les a multipliés et amplifiés. La paix française a d’abord été remplacée par le désordre et la misère qui ont engendré l’émigration des populations vers la France puis le brigandage et enfin le terrorisme islamique. Des régions entières de l’Afrique sont devenues des zones de non-droit où se pratique la chasse aux otages. (Le transfert du rallie Paris-Dakar en Amérique latine avait déjà été un signe fort.)

Hier, quand la France était chez elle en Afrique, la LIBERTE pouvait venir du sud de la méditerranée : l’armée française se reconstituait dans notre province d’Algérie (préservée grâce au Maréchal Pétain), aujourd’hui le DANGER est permanent et il vient du Sud. Il vient de l’Afrique du nord submergée par « les printemps arabes » à la suite de nos interventions irréfléchies, il vient du Sahel travaillé et miné par le terrorisme islamique, il vient de tous ces états d’Afrique noire déstabilisés par l’anarchie et la corruption.

Nous n’en finissons pas de payer le prix des lâchetés, des abandons et des reniements de nos politiciens félons. Nous n‘en finissons pas de payer le prix cet éloge irresponsable de la décolonisation doublé paradoxalement d’un profond désintérêt pour l’Afrique. Nous n’en finissons pas payer le prix de l’Afrique livrée en pâture tantôt aux utopies européennes, tantôt aux intérêts américains, tantôt aux convoitises chinoises tantôt au prosélytisme islamique.

La politique de l’Autruche poursuivie ces dernières années n’a pas fait disparaitre l’Afrique qui reste bien présente sur notre flanc sud. Les événements du Mali et notre intervention armée arrivent à point pour nous rappeler ce que les anciens avaient compris depuis l’empire romain : l’Afrique est, par la Méditerranée, le prolongement naturel du continent européen et il ne peut y avoir de PAIX sans PACIFICATEUR.

Jean-Pierre PAPADACCI

Français d’Empire

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Requiem pour une victoire perdue en 1961

Requiem pour une victoire perdue en 1961

putsch d'alger

«  Les malheurs interviennent avec les év énements mais sont inscrits dans les caractères. »

Paul Dehème

L’histoire de la résistance Algérie française révèle une répétition d’erreurs humaines et politiques qui, logiquement, ne pouvaient qu’entraîner la défaite de cette cause. La révolte militaire du 22 avril 1962, immédiatement baptisée « putsch » par ses ennemis, démontre que les intentions les plus nobles et les plus légitimes sont vouées à l’échec quand elles ne s’accompagnent pas d’une volonté d’employer tous les moyens, doublée d’une détermination sans faille. Les chefs militaires qui déclenchèrent cette révolte, avaient oublié que la donne avait changé depuis le 13 mai 1958.La IVe république avait cédé la place à un régime gaulliste et De Gaulle Charles n’était pas René Coty. Désormais la sauvegarde de l’Algérie ne passait plus que par la neutralisation du chef de l’état ou le renversement de la Ve république. C’est pour ne l’avoir pas compris que ces chefs aboutirent à un FIASCO.

Les occasions manquées.

« Toute pensée qui ne se traduit pas par un acte est une défaillance. » R.de la Tour du Pin.

De nombreuses occasions de sauver l’Algérie se présentèrent durant la guerre. La révolution du 13 mai 1958, née d’un sursaut de l’armée unie et du peuple français, aurait pu réussir si elle n’avait été détournée au profit de De Gaulle. La semaine des barricades de janvier 1960 d’Alger, aurait pu aussi servir d’étincelle à un embrasement révolutionnaire si le général Challe s’était décidée à faire cause commune avec le peuple. La solution la plus simple et la plus directe pour stopper définitivement le processus de trahison et d’abandon aurait pu passer par l’arrestation du félon ou son élimination physique par embuscade au cours d’une de ses tournées en Algérie. Il y eut bien quelques initiatives mais aucune n’aboutit. A chaque fois « un grain de sable », prenant la forme d’une indiscrétion, d’une défaillance, d’un retard imprévu, ou encore d’un mystérieux contre-ordre, enraya la machine. Le projet de liquidation de l’Algérie française pourtant clairement dévoilé dès le discours sur l’autodétermination (1959) poursuivit son cours sans entrave majeure. Les chefs militaires étoilés, qui avaient offert le pouvoir à De Gaulle et qui subissaient la trahison, n’avaient été capables de manifester leur opposition que par des déclarations intempestives qui leur avaient valu soit une voie de garage soit la mise à la retraite. Ils attendirent le mois d’avril 1961 pour répondre aux sollicitations d’un groupe d’officiers qui brûlaient de passer à l’ACTION.

Le carcan de la hiérarchie.

«  Ce qui fait la grandeur du métier militaire, c’est l’obéissance, mais il va de soi que l’homme qui a obéi toute sa vie est incapable d’aucune initiative, d’aucune idée personnelle. » Edouard DRUMONT

Des officiers subalternes indignés par la trahison du chef de l’état furent les véritables organisateurs de la révolte. Ils passèrent plusieurs mois à sonder et à recruter en Algérie et en métropole les camarades de combat susceptibles de participer au coup de force. Roger Degueldre, le seul officier à avoir déserté après les barricades, fut le pilier de cette entreprise .Malheureusement, tous ces soldats prêts à franchir le Rubicon, restaient imprégnés d’esprit et de discipline militaire et manquaient totalement de culture révolutionnaire. Ils ne pouvaient concevoir d’agir sans avoir à leur tête un général. L’histoire de France pouvait pourtant leur rappeler que des généraux qui étaient de brillants guerriers avaient été aussi des nullités politiques, Mac-Mahon et Boulanger en étaient de tristes exemples. Le courage physique n’a en effet rien à voir avec le courage moral et intellectuel. Mais ils s’obstinèrent à trouver un chef couvert d’étoiles et ils firent le plus mauvais choix en la personne du général Challe. Pourquoi choisir un officier général qui n’avait rien fait pour s’opposer à De Gaulle alors qu’il était commandant en chef en Algérie ? Que pouvaient- ils attendre d’un homme qui prenait la tête d’un soulèvement militaire non pour s’emparer du pouvoir mais pour retrouver son ancien poste de commandant en chef avec l’espoir insensé d’infléchir la politique algérienne de De gaulle ? Pourquoi suivre un chef qui proposait d’agir sans associer la population civile et sans verser une goutte de sang ?

FRANCO ou BAZAINE.

« Les hommes qui perdent le plus aisément la tête et qui se montrent les plus faibles dans les jours de révolution sont les gens de guerre. » Tocqueville.

L’insurrection militaire du 22 avril ne connut qu’un succès : la prise d’Alger (Rendons un juste hommage au capitaine Baÿt qui prépara les plans de cette opération ).Son chef, le   général Challe accumula ensuite les erreurs fatales : refus de contester la légitimité du chef de l’état, refus d’associer au mouvement la population civile, refus de reconstituer les unités territoriales, refus de la mobilisation générale des français d’Algérie, refus de déclencher une action en métropole, refus d’employer la force pour obtenir des ralliements. Il s’enlisa ensuite dans la conquête de l’appareil de commandement militaire et se priva d’appuis précieux en imposant le respect de la stricte hiérarchie militaire. Il mit sur la touche le groupe d’officiers fidèles qui avaient préparé le coup de force et s’entoura d’officiers douteux (Cousteaux, De Boissieu) qui sabotèrent le développement de l’insurrection. Il fut incapable d’utiliser efficacement les émetteurs de radio tombés sous son contrôle. Il temporisa, perdit l’initiative des évènements et permit ainsi à son adversaire de reprendre la main. Face à la détermination de De gaulle et à sa volonté d’employer tous les moyens possibles, il fut incapable de riposter et n’opposa qu’hésitations et demi-mesures. Pour s’être refusé à suivre l’exemple d’un FRANCO, ou d’un MOSCARDO il fut contraint à la reddition et termina comme un vulgaire BAZAINE. Une phrase du journaliste jean Planchais illustre l’échec de la révolte militaire du 22 avril 1961 : « Pire que la défaite est UNE VICTOIRE PERDUE, l’une peut abattre mais aussistimuler, l’autre décourage, démoralise, divise. » Ce fiasco militaire fut le prélude de la tragédie algérienne et pesa lourd dans la défaite finale .J’espère que ce rappel, certes sans complaisance, servira d’enseignement pour l’avenir.

Jean-Pierre PAPADACCI

Français d’empire

QUELQUES RAISONS DU FIASCO :

Général CHALLE :

«  Je ne voulais pas déclencher une guerre civile….il s’agit de rallier l’armée et non pas d’anéantir des gens qui au fond pensent comme nous..Que ceux-là (il s’agit d’une délégation de civils) ne nous emmerdent pas ! »

Général ZELLER :

«  Nous estimons, Challe et moi, qu’un acte de force, avec des moyens d’ailleurs aléatoires, prendrait là une allure de pronunciamiento….j’insiste sur l’apolitisme du mouvement..Je me refuse à faire ouvrir le feu sur des troupes françaises et à terminer par une bataille de rue l’action ouverte sous le signe de l’union de l’armée. »

Général JOUHAUD :

«  Nous n’abordâmes jamais en commun, au cours d’une franche discussion, les intentions des uns et des autres…Nous avons eu le tort d’avoir manqué de fermeté avec les hésitants et les opposants, d’avoir gaspillé un potentiel en or, en confiant à des régiments d’élite des missions statiques de garde de bâtiments.. »

Capitaine SERGENT :

«Alors que l’Algérie et la métropole retiennent leur souffle, tandis que le général De Gaulle, pris de vitesse, marque un temps d’hésitation et que le monde entier regarde, on gaspille des heures précieuses a tenter des ralliements secondaires, c’est la révolution du téléphone..C’est une véritable trahison ! Pensez vous que nous avons traversé la mer pour jouer cette comédie ?.. Je peux encore aller lui tirer une balle dans la tête (il parle de Challe) ».

Colonel ARGOUD :

« J’aurais dû non pas faire prisonnier mais exécuter le général de Pouilly…Sa mort aurait montré à tous les hésitants que nous ne reculions devant rien…J’aurais dû poursuivre mon plan de rassemblement de la population, même sans la Légion. »

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