Il y a 20 ans disparaissant Gustave Thibon

Il y a 20 ans disparaissant Gustave Thibon

Gustave Thibon a rendu son âme à Dieu le 19 janvier 2001. Il n’aura dépassé l’orée du siècle nouveau et du millénaire nouveau que le temps d’y jeter, telle une bouteille à la mer, le message qu’il nous appartient de recueillir, nous, ses amis, à savoir que, dans tous les bouleversements de notre vilain temps, quand tout nous semble obscur, quand l’éclipse semble atteindre même les vérités divines, ce n’est pas la lumière qui nous  abandonne, mais c’est « notre regard qui manque à la lumière ».

Fils de la terre ardéchoise âpre et ardente, où l’appel des cimes vers l’infini nourrit les cœurs terriens et réalistes, Thibon a semé toute sa vie une sagesse de nature à aider ses lecteurs et ses auditeurs à retrouver le mystère caché derrière les choses, derrière les mots, à l’aune duquel se trouvent relativisés nos agitations, nos matérialismes, nos illusions…

Qui ne se souvient de son pas balancé, de sa stature solide, de son savoureux accent chantant, de ses observations paysannes, de ses intarissables citations de Mistral, de Hugo, de Maurras, de Nietzche…? Son langage clair et imagé élevait l’esprit des foules, que ce fût dans son Vivarais, à Paris ou à l’étranger, aux Associations familiales catholiques, aux congrès de l’Office à Lausanne, aux réunions royalistes des Baux de Provence, à l’Institut d’Action française, ou encore, lors de ses passages trop rares sur le petit écran.

Sous le brûlant soleil du Bas-Vivarais, des bords du Rhône ombragés de saules et de peupliers où rôtissaient vignes et oliviers, au plateau entaillé de gorges et de recoins mystérieux, puis aux landes peuplées de buis rabougris et trouées de grottes, Gustave Thibon, né le 9 septembre 1 903 à Saint-Marcel-d’Ardèche, non loin de Bourg-Saint-Andéol, presque aux portes de la Provence, passa toute sa vie sur son sol natal, dans son mas de Libian.

Il m’apparut toujours comme l’incarnation de l’âme vivaroise pétrie de terre ardente et de besoin d’infini. Contemplant au soleil couchant par-dessus les feuillages scintillants, l’horizon majestueux qui s’étend de l’autre côté du Rhône, du Vercors au comtat Venaissin et que domine le cône du Ventoux, il connut ici ses premières émotions esthétiques : « Je percevais en cette vision le reflet d’un monde dont l’homme ne peut saisir que par éclairs la pureté mystérieuse et je sentais s’agiter au fond de mon âme ce levain de nostalgie, cet appel amer et doux vers l’impossible que laisse après soi le contact avec la beauté trop parfaite. » 

Cette existence entre terre et ciel se déroula jusqu’à vingt ans dans la ferme paternelle . Puis Gustave eut soif d’aventure, quitta le nid, essaya ses ailes …et revint puiser sur son sol ancestral les leçons d’ordre et d’équilibre compensant son tempérament un peu anarchique. Il fut alors pris d’une irrépressible frénésie de savoir : il apprit tout seul le latin, le grec, l’allemand, le provençal, les mathématiques, la biologie, la médecine, il dévora les ouvrages des philosophes et des poètes.

Thibon au rassemblement  royaliste des Baux en 1986

Restauration intérieure

Léon Bloy et Jacques Maritain le remirent sur le chemin de la foi de son enfance. Il rencontra Gabriel Marcel, Marie Noël, Charles du Bos, Charles Maurras… Il se prit d’admiration pour Frédéric Mistral, Victor Hugo, mais aussi pour Hegel, Klages, Nietzsche, ces antithèses de la mesure grecque et de l’équilibre latin. Il s’enthousiasma pour saint Jean de la Croix, «  le plus extrémiste de tous les saints ».

Ses premiers livres ayant paru sous le régime du maréchal Pétain (Diagnostics en 1 940, Destin de l’homme en 1 941, L’échelle de Jacob en 1 942, Retour au réel en 1 943…) certains lecteurs superficiels ont voulu faire de Thibon le philosophe du simple retour à la terre. C’est oublier qu’il appelait essentiellement les Français abasourdis par la défaite à une restauration intérieure, à une remise en valeur du sens des responsabilités dont le paysan, échappant à la sécurité facile autant qu’à l’esprit d’aventure, était le meilleur exemple. « Ce besoin de restauration intérieure dans la France occupée était tout le contraire d’une esquive. Si l’individu le plus fort peut être tué du dehors, une nation ne peut mourir que de faiblesse. Il s’agissait donc impérieusement, impérativement, de revivifier la nôtre. »

Ne nous méprenons pas sur sa façon d’évoquer la vie des paysans du temps de son enfance : « Bornés en surface, les paysans n’avaient d’autre ressource que de s’enfoncer dans l’épaisseur : la profondeur était la dimension naturelle de leur vie ». Avec cela, ils étaient au large dans le temps, œuvrant pour continuer les ancêtres et pour préparer leur descendance. Certes, cette vie présentait certains côtés étouffants, mais les vertus sociales, dont la religion constituait la trame, avaient le mérite « d’assurer à l’intérieur de la masse humaine, qui n’est composée ni de héros ni de saints, une certaine continuité de mœurs ».

Au-delà du passé

Cela dit, Thibon n’était pas l’homme des exhumations. Pour lui, le passé n’avait d’intérêt que dans le mesure où sa durée reflétait la marque de l’éternité. Assistant en moins d’un siècle à plus de bouleversements que le monde n’en avait connu durant trois millénaires, il ne succombait ni au mythe du progrès (« l’accélération continue est le propre des chutes plus que des ascensions »,  « être « dans le vent » est le rêve de la feuille morte) ni à celui du repliement sur soi, mais il tremblait pour l’avenir plus qu’il ne pleurait sur le passé, en voyant le monde s’écarter des lois intangibles de la création. « Le monde n’était pourtant pas resté figé au cours de ces trois mille ans et cela donne à penser que cet invariant qui avait subsisté à travers la fuite des siècles répondait vraiment à quelque nécessité éternelle. » Tel était le souci primordial de Thibon : par-delà le temps, retrouver, plus que le passé, l’éternel : « tout ce qui n’est pas de l’éternité retrouvée est du temps perdu. »

Il s’agissait donc de restaurer, non pas le passé en tant que tel, mais l’acquis de l’expérience humaine, à commencer par la relation organique entre les générations, entre l’homme et Dieu. Contre l’idéal des « Lumières » de la Révolution posant un individu émancipé et abstrait qui « erre à la surface de lui-même », le philosophe de Ce que Dieu a uni (1 945), La crise moderne de l’amour (1 953), Notre regard qui manque à la lumière (1 955) voulait rendre à l’homme ses attaches et ses limites, gardiennes de la force et de l’unité des individus comme des sociétés. «  Nous vivons à l’intérieur de nos limites comme le sang dans l’artère ; la paroi de l’artère n’est pas une prison pour le sang, et ce n’est pas « délivrer »  le sang que d’ouvrir l’artère. »

Ce souci qu’avait Thibon de  sauver l’harmonie dans l’homme et entre les hommes ne pouvait que le conduire à rejoindre Maurras et sa conception de la monarchie comme la forme de gouvernement la plus naturelle, la plus « incarnée » (le roi est un être de chair), la plus capable d’allier l’unité et la diversité dans une synthèse supérieure.

Quête existentielle

Dans les années 1 941-1 942, se situe la rencontre du philosophe ardéchois avec Simone Weil, la jeune agrégée de philosophie (qu’il ne faut pas confondre avec l’abominable avorteuse dont le nom s’écrit avec un simple V.) La Juive d’extrême-gauche, mais à la foi débordante, désirait travailler aux champs comme fille de ferme et demeura à Saint-Marcel-d’Ardèche quelques mois, avant de s’embarquer pour New-York, puis pour Londres où elle allait mourir en 1 943. Elle fit progresser Thibon dans sa quête existentielle ; ils causèrent chaque soir interminablement ; ils échangèrent des livres, notamment de Platon et de saint Jean de la Croix. Thibon passa d’un christianisme docile à l’invasion des ténèbres. C’est ce doute en Dieu et non de Dieu qu’il conçut dès lors comme une expérience spirituelle, une épreuve que Dieu réserve à quelques-uns qui dépassent le doute par la foi.

L’« agonie » de Dieu

Par plusieurs de ses ouvrages, ce chercheur d’absolu s’affirma comme l’un des plus grands penseurs spirituels du XXe siècle : Vous serez comme des dieux (1 959), L’ignorance étoilée (1 974), Le voile et le masque (1 985), L’illusion féconde (1 995). Il était comme crucifié par le grand drame du monde moderne : « En désirant de toutes ses forces la puissance matérielle, l’homme l’a obtenue, mais, en même temps , laissant la place à l’homme qui se fait son rival, Dieu semble s’être retiré du monde.» Et dans le noir de cette « agonie de Dieu » qui touche aujourd’hui même l’Église du Christ, Thibon se souvenait de ses conversations avec Simone Weil : « On doit tout retrouver par soi-même, douloureusement, sans être porté par le social ». Ce peut être un bien en ce sens que les certitudes trop tranquilles rendent parfois le chrétien imperméable à l’action de la grâce et au sens du mystère (le « trop défini » peut masquer « l’infini »), mais ce peut-être aussi une expérience périlleuse. Ne pouvant plus se contenter du fiat paysan, Thibon se retrouvait seul face à face avec Dieu « chaque jour de moins en moins étranger et de plus en plus inconnu », souhaitant mourir « dans la nuit » par respect de la lumière inconnue qu’il n’entrevoyait plus « que sous la forme de l’éblouissement ».

Le « Ciel sans promesse » ?

Plus préoccupé de contemplation que des conditions dogmatiques du salut, Thibon était ici à la limite de l’orthodoxie catholique, mais,  rétorquait-il, le Christ n’a-t-il pas ressenti, au moment de son agonie au Mont des Oliviers, cet effroi devant « le Ciel sans promesse ». Et Thibon de surmonter son désespoir : « Il faut bien que cet Être soit nécessaire pour qu’on éprouve le besoin d’en douter ou de Le nier. »

Plongé dans le tragique de ce temps, Gustave Thibon ne laisse pas l’image d’un maître. Il n’aurait d’ailleurs nullement apprécié qu’on lui donnât un tel titre. Mais, en tant que philosophe, que moraliste et plus encore que poète, il ne cessera d’aider les générations futures qui le connaîtront à vaincre toute forme de matérialisme, à scruter le mystère au-delà des apparences, à surmonter tout désarroi dans un monde effondré, et surtout, à placer l’espérance non point dans l’homme – que les philosophes modernes rendent fou -, mais dans les lois immuables de la Création qui, seules, nous garderont de sombrer dans le néant.

Michel FROMENTOUX,  membre du Comité Directeur de l’Action Française, journal RIVAROL du 3 février 2021. 

 

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Contre le raz de marée égalitaire et totalitaire – par Gustave Thibon

Contre le raz de marée égalitaire et totalitaire – par Gustave Thibon

Grands textes

Discours prononcé par Gustave Thibon, lors du deuxième Rassemblement Royaliste de Montmajour, en 1970.

Mesdames, messieurs et, pour beaucoup d’entre vous, mes chers amis,

C’est avec une joie vraie que je me trouve aujourd’hui devant vous et je ne vous dirai que quelques mots. Je n’ai ni le temps, ni le goût de vous faire un cours de philosophie politique. Cette philosophie vous la connaissez, elle est dans les œuvres de Maurras, vous pouvez vous y reporter tous les jours.
L’heure aujourd’hui me semble être à la rencontre, à la fraternité, à la fraternité au sens des hommes qui ont vraiment un père et une patrie et non à la manière de 1789, n’est ce pas ! Donc à la fraternité, peut-être plus qu’à l’étude.
Vous êtes nombreux et je me réjouis de vous voir nombreux, mais je dois avouer que le nombre en tant que tel n’a jamais représenté pour moi une valeur. Autrement dit, je ne vous considère pas comme une foule mais comme une assemblée, comme une communauté d’êtres divers; divers par leurs  âmes et leurs fonctions, mais unis, unis mais non nivelés, unis par l’amour et pour la défense des mêmes réalités. Car enfin si nombreux que vous soyez, vous n’êtes pas ici pour faire nombre, vous représentez  une synthèse, vous ne représentez pas seulement une addition. Car, voyez vous, ce que je hais précisément dans la démocratie, ce qui dés l’aurore de ma pensée m’a incliné vers la solution monarchique et vers les traditions qu’elle incarne et qu’elle couronne, eh bien ! c’est que la démocratie c’est le règne de la quantité sous toutes ses formes : La quantité brutale sous la forme du nombre, sous la forme de la masse, sous la forme de la pesanteur, c’est à dire le règne de tout ce qu’il y a d’anonyme, de matériel, de mécanique dans l’homme et dans le peuple. Autrement dit, la fatalité de la démocratie c’est de cultiver et de dilater jusqu’à l’éclatement le coté quantitatif du réel. Par le suffrage universel d’abord – Je n’ai pas à insister sur la loi du nombre; la loi du nombre où le vrai, l’utile, le bien sont livrés aux caprices d’une foule où l’individu manié par des propagandes est appelé à décider non ce qui le concerne et directement là où il a compétence, mais sur des programmes abstraits, lointains, qui par le fait même qu’ils s’adressent à tout le monde ne concernent plus personne. Ce qui, d’ailleurs, vous le savez comme moi et Maurras a passé sa vie à le démontrer, par la centralisation qui en résulte, étouffe toutes les libertés personnelles et locales au nom d’une liberté abstraite et inexistante. Comme je ne veux pas citer seulement Maurras, on peut évoquer ici, Valery qui, parlant quelque part de la démocratie, dit qu’elle est l’art à la fois d’empêcher les hommes de s’occuper de ce qui les regarde et de les faire décider sur ce à quoi ils n’entendent rien.

Vous parlez de la centralisation. Eh bien ! Là aussi c’est le règne de la quantité sous l’aspect de l’uniformité, c’est à dire c’est l’écrasement de toutes les communautés naturelles : les familles, les métiers, les communes, les provinces. C’est le laminoir administratif qui efface toutes les différences vivantes, qui transforme l’organique en mécanique, qui réduit la physique sociale, la physique sociale au sens profond que Maurras donnait à ce mot qu’il empruntait à Aristote, c’est à dire  qui réduit la physique sociale  à la physique au sens moderne du mot, c’est à dire à la science des corps inanimés. Car c’est à cela qu’on nous réduit. Rien d’étonnant par ailleurs à ce que cet ordre factice qui ne repose pas sur la diversité, sur l’harmonie, soit si étonnamment fragile.
Car ce n’est pas un ordre en réalité, l’ordre démocratique, c’est du chaos en suspension, c’est du chaos figé, toujours prêt à se changer en chaos explosif, en chaos éruptif. C’est ce que nous voyons d’ailleurs. Nous en savons quelque chose depuis bientôt 200 ans ; car enfin je perds la mémoire du nombre de régimes que nous avons expérimentés, ils sont 13, 17 ou 18 que voulez-vous? On ne comptera plus ! On sera un peu  comme ces braves romaines débauchées qui, paraît-il, comptaient le nombre de consulats par le nombre de leurs maris. Mais enfin la république en a eu beaucoup de maris.
Eh bien! Il trop clair que cela appelle la subversion, l’uniformité, la pagaille, dans une chaîne sans fin, et ces révoltes, ces révolutions, mêmes si elles naissent d’un instinct d’insatisfaction profond, d’un pressentiment des vraies réalités, dans leur expression elles sont toutes aussi artificielles, abstraites, irréelles que le faux ordre qui leur a donné naissance et qu’elles veulent détruire.
En réalité dans ces fausses révolutions on se bat pour des fantômes, sous le fouet de propagandes où la paille des mots remplace le grain des choses.
La plus parfaite de ces images, de la démocratie tranquille et de la démocratie agitée, ces deux formes qui alternent continuellement et qui sont deux formes de paralysie, il faut bien le dire, la paralysie inerte et la paralysie agitante, la dernière étant la maladie de Parkinson si j’ai bonne mémoire, la meilleure image qui peut nous venir à l’esprit c’est celle du désert. Tantôt calme, il donne l’impression de l’unité et dès que le vent s’élève, les grains de sable, précisément parce que rien ne les rattachent et ne les retient, se soulèvent révolutionnairement au grès des souffles extérieurs. On parle beaucoup de mouvements de masses, eh bien c’est un peu massif le mot, il n’y a pas de plus grandiose mouvement de masse qu’une tempête de sable dans le désert. Il n’y a pas non plus grand-chose qui soit plus dépourvu d’âme et de réalité. Eh bien ! C’est précisément la masse que nous refusons !

 “…dès que le vent s’élève, les grains de sable, précisément parce que rien ne les rattachent et ne les retient, se soulèvent révolutionnairement au grès des souffles extérieurs….” Tout le contraire de nos enracinements dans une Histoire, une Culture, une Spiritualité venues du fond des Âges !…

A l’heure où tant d’intellectuels de gauche ou même de révérends pères nous invitent à massifier notre conscience, moi je trouve que la leur est déjà assez massive comme cela, n’est ce pas ? Eh bien ma foi de toutes nos forces nous disons non ! Et c’est le sens de notre combat. Nous voulons au contraire démassifier le plus possible, autrement dit aérer, ventiler la société. Refaire un ordre appuyé sur la diversité, la hiérarchie, où chaque individu, chaque groupe, chaque province, respire librement, où l’unité est faite du respect, de l’intégration de toutes les différences.
On vous l’a déjà dit, il faut y revenir toujours, c’est le sens du maurrassisme et le centre de la vérité politique. La seule qui a existé et qui a donné des fruits. Contre ce ras de marais égalitaire et totalitaire, nous voulons avant tout sauver notre qualité d’homme. Tout ce qui nous fait uniques et irremplaçables à tous les niveaux, depuis l’individu jusqu’à la nation en passant par tous les intermédiaires et en les respectant. Nous refusons l’érosion et le déracinement. Tout ce qui tend à nous transformer en grains de sable dans le désert.
Nous vous convions à la lutte de la qualité contre la quantité, c’est à dire de la vie contre la mort.
Il y a une ville dans le Languedoc où la rue qui conduit au cimetière s’appelle la rue de l’égalité. Cette égalité nous l’acceptons bien entendu, mais nous l’acceptons dans la mort et non dans la vie. Nous ne tenons pas du tout à transformer la cité humaine en cimetière anticipé, et l’idéal démocratique nous y amène.
Ici comment conclure sans citer les vers admirables de Mistral qui vivait à quelques lieues d’ici et qui nous convie à ne jamais accepter l’uniformité, la réduction quantitative. Ces vers que je vous dirai d’abord en français ensuite en provençal :

” Il est beau de lutter courageusement
Comme Majorque en fleurs, contre le battement
De la mer envieuse
Et ne jamais subir l’uniforme niveau.

” Es béu de lucha couraouiso
Como Majorque en flour, contro lou picadi
De la mar enviouso
E de jamai subi l’uniforme nivéu.

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