Avec l’AF, le politique sans fards

Avec l’AF, le politique sans fards

Retrouvez Philippe Champion, membre du Comité Directeur de l’Action Française et ancien directeur politique du journal « l’Action Française 2000 ». Fin connaisseur de la philosophie thomiste, Philippe Champion à écrit quantité d’articles et prononcé de nombreuses conférences notamment pour les universités d’été d’Academia Christiana.

Il est l’auteur de deux livres aux Éditions d’Action Française : Le petit monde de Léon Daudet préfacé par Anne Brassié, ainsi que Charles Maurras, du félibrige au nationalisme intégral  préfacé par Stéphanie Bignon.

Philippe Champion, interviendra sur la nécessité du « politique d’abord » principe de base de l’école d’AF, refusée par les courants démocrates-chrétiens mais aussi par certains traditionalistes… Beaucoup de catholiques sont enfermés dans des logiques ultramontaines qui freinent la progression de nos idées, mais nous le disons : la primauté du spirituel s’accorde parfaitement avec notre “Politique d’abord” !

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Face aux rêvasseries des Droits de l’Homme : Politique d’abord ! 

Face aux rêvasseries des Droits de l’Homme : Politique d’abord ! 

 
Depuis le 26 août 1789, les Droits de l’Homme ne cessent d’imposer l’idée que l’individu est l’alpha et l’oméga de toute réflexion politique, ce qui revient à poser tout problème en termes de droits, donc en termes conflictuels, et débouche sur des luttes stériles et suicidaires entre clans, entre partis, entre lobbies. Puisque l’individu tant flatté est lui-même le fondement du droit, ses moindres désirs peuvent s’ériger en absolus et doivent alors, même s’ils sont contre-nature, être reconnus par la loi. Et malheur à quiconque s’y oppose au nom des lois non écrites ! Voilà donc la plus antipolitique des idéologies, espèce de théocratie sans Dieu, devenue la seule norme d’une société qui ne veut plus de normes ! Véritable histoire de fou. Et si encore lesdits Droits avaient amélioré l’espèce humaine ! En fait depuis deux siècles on a connu les pires guerres, massacres et génocides, nullement empêchés, parfois même justifiés par cette croyance laïque et obligatoire.
                                                       
 L’ordre naturel 
 
Que voulait dire le serment du sacre des rois de France, parlant de « rendre justice à chacun selon ses droits » ? Tout simplement que dans l’ancienne France, chaque Français jouissait de libertés, donc de droits en tant que membre de telle communauté dans laquelle son bien propre s’ordonnait au bien général selon toute une hiérarchie de droits et de devoirs (familiaux, communautaires, professionnels, provinciaux, nationaux…) que couronnait le roi incarnant le bien commun, reliant le temporel au surnaturel.
On savait alors, avec Aristote et saint Thomas, que l’homme « animal politique » n’a pas de besoin plus pressant que d’être membre du corps politique pour y recevoir, proportionnellement à sa place, à sa fonction, ce qui est juste, ce qui est son droit.
Peut-on croire que dans une telle société l’individu était étouffé ? Ce serait oublier que sous quelque régime que ce soit, est inscrite dans le cœur de chacun de nous la loi naturelle, la loi de la raison droite. Cette donnée immédiate de la conscience doit être cultivée par l’éducation, par la formation de l’intelligence et de la volonté, afin d’assurer l’articulation entre la liberté du sujet et son ordonnancement au bien objectif. Elle ne peut être soumise aux options d’aucun législateur ici- bas. Elle est la source de ce que les sociétés chrétiennes ont toujours appelé les droits fondamentaux, naturels, imprescriptibles de chaque homme.
Le père de Clorivière, dans ses Études sur la Révolution (1793) les définissait ainsi :
1) la connaissance de la Vérité ;
2) la poursuite du bien nécessaire à son bonheur et à sa fin ;
3) la liberté ou le pouvoir de faire tout ce qui n’est pas contraire au devoir ;
4) la conservation de sa personne et de ses biens. Les deux premiers sont absolus, les deux derniers le sont dans la mesure où l’on n’a pas mérité de les perdre par quelque crime.
Voilà des droits qui n’érigent nullement l’individu en absolu ; ils l’ordonnent au bien et chacun a le devoir de les défendre même au prix de sa vie, quand, par exemple, une autorité abuse de ses prérogatives, ou quand un État brade une nation ou lui impose une législation contraire à la religion et à la morale. L’objection de conscience est alors légitime défense. Pour apprendre à résister à tous les Néron, Staline ou Hitler, à tous les avorteurs, à tous les violeurs des âmes et des corps en ce bas monde, une bonne et vigoureuse formation de la conscience suffit, il n’y avait nul besoin d’une Déclaration tonitruante de Droits qui, le plus souvent, abandonnent les consciences à tous les vents médiatiques. 
 
Qui est l’Homme ?
 
“Libérer” l’homme de tout ordre naturel, l’arracher aux rapports nécessaires entre individus et communautés, à tout agencement de finalités liées à des situations données : tel fut le but des auteurs de la Déclaration de 1789. Chacun n’a plus qu’une destinée personnelle, la société n’est qu’une juxtaposition d’individus cohabitant par hasard, et le droit se rapporte uniquement à ceux-ci, sans référence au bien commun ; il n’a plus sa source qu’en l’homme lui-même et les droits deviennent subjectifs. L’absurdité de cette construction philosophique purement rationaliste fut ainsi exposée par le professeur Michel Villey : « Le droit est un rapport entre des hommes, multilatéral. Comment pourrait-on inférer une relation couvrant plusieurs termes d’un terme unique, l’homme ? » (Le Droit et les Droits de l’homme, PUF, 1983). L’Homme des Droits de l’Homme est un homme abstrait, “libéré” de tout ce qui le caractérise, de toute attache à une famille, à un métier, à une région, à une nation, à une religion et même à un sexe… En somme un homme qui n’existe pas, mais qu’il importe de créer : un homme nouveau (caricature de l’Évangile) qui refera le monde à son image, un homme devenu simple atome social, coupé de toute transcendance, afin de renaître en s’autodivinisant. Les Droits de l’Homme constamment martelés aboutissent à une confusion des ordres : changer l’homme, cela relève non de la politique, mais de la morale !
 
Théocratie
 
Les vigoureuses libertés traditionnelles des forces vives du pays survivent comme elles le peuvent dans cette permanente incitation aux revendications individualistes qui aboutit à la déification de tous les désirs voire de toutes les pulsions. Et malheur à celui qui, au risque de se faire remarquer par la HALDE et autres officines de vertu républicaine, oppose la Vérité, l’héritage historique, les lois naturelles et surnaturelles, le respect de la vie à naître, la défense de la famille…, à toutes ces pressions entretenues dans et par les médias pour faire entrer dans la loi leurs propres fantasmes ! On est en pleine “démocratie des mœurs” : l’État s’arroge le droit de légiférer en matière de mœurs. Est désormais tenu pour moral ce qui est légal, la démocratie sert de « substitut à la morale ». Cela s’appelle la tyrannie. Sur le plan international aussi, les grands rabbins des Droits de l’Homme portent d’énormes responsabilités dans bien des guerres et bien des interventions catastrophiques, pour apprendre, par exemple, la démocratie aux pays arabes… Il ne faut toutefois pas croire que cette théocratie sans Dieu puisse s’éterniser. Puisqu’elle n’est que subjectivisme, moralisme et bourrage de crânes, lui barreront un jour la route ceux qui diront Politique d’abord. Il n’y a pas de plus grand remède aux rêvasseries droits-de-l’hommistes que le réalisme, l’observation objective des lois naturelles et de l’expérience séculaire, en somme que l’empirisme organisateur que nous a enseigné Charles Maurras. 
                                                                                                                        Michel Fromentoux 
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les voeux de rivarol

les voeux de rivarol

DEPUIS LE 31 DÉCEMBRE 1960, le président de la République en exercice (il y en a eu huit en tout de De Gaulle à Macron) a présenté chaque année ses vœux aux Français à la télévision à l’occasion de la Saint-Sylvestre. Cet exercice convenu, qui en était à sa 63e édition consécutive, et où se mélangent platitudes, lieux communs, autosatisfaction, vagues promesses et mensonges actifs a pris un tour particulier avec Macron qui a fortement allongé la durée de la prestation télévisuelle annuelle tant il est incapable de faire une allocution de moins de 15 à 20 minutes, même pour la présentation de vœux, là où un Pompidou par exemple ne parlait que trois à quatre minutes à peine. C’est une évolution fâcheuse car la parole d’un chef de l’Etat se doit d’être rare, brève et forte, sinon ce qu’il dit perd de sa gravité et de sa solennité. Mais qu’attendre, il est vrai, d’un président de la République qui s’est souvent comporté de manière indigne, abaissant sa fonction, apparaissant il y a quelques semaines seulement, en bras de chemise, comme le plus excité des supporters avinés lors de la coupe du monde au Qatar où il avait fait le déplacement, le sport occupant désormais une place et une importance tout à fait déraisonnables dans notre société, recevant lors de la Fête de la musique en 2018 au Palais de l’Elysée des travestis de couleur dénudés, se flattant explicitement d’être « immigrés, noirs et pédés » ou se faisant complaisamment enlacer aux Antilles par un prisonnier mélanoderme au torse nu ?

Le président de la République a fortement insisté lors de ses vœux sur la nécessaire unité du pays, employant ce mot, unité, à maintes reprises. Mais qui porte régulièrement atteinte à cette unité nationale en insultant et en menaçant les millions de Français qui ne se sont pas fait injecter le “vaccin” anti-Covid (Macron, dans son allocution, a encore exhorté à se faire vacciner, évoquant sans rire le succès massif de la vaccination et taisant bien sûr les catastrophiques effets secondaires, parfois mortels, engendrés par la piqûre qu’on dit pourtant sans danger) ? Qui diabolise la colonisation, condamne l’être historique de la France, méprise les Pieds-Noirs et évoque les prétendus crimes contre l’humanité censément commis par notre pays en Algérie ? Qui s’en prend régulièrement au camp national et nationaliste en fustigeant ceux qu’il appelle les fauteurs de haine et de division, allant, dans certaines diatribes, jusqu’à les retrancher (ainsi que les non-vaccinés) de la communauté nationale ?

PAR AILLEURS,  dans son allocution, la sixième consécutive depuis qu’il a été élu une première fois en mai 2017, il a osé déclarer qu’il faut « protéger nos enfants, protéger notre information libre et indépendante, l’ordre libre et juste qui permet aux citoyens d’être heureux : voilà quelques-uns des combats de notre époque. » Il faut une sacrée dose de cynisme pour oser déclarer de telles choses dans la présentation de ses vœux au pays pour l’année 2023 alors même que l’Assemblée nationale a déjà voté en novembre 2022 la constitutionnalisation du « droit à l’avortement » et que l’objectif du gouvernement est précisément d’inscrire dans la Constitution courant 2023 « le droit à l’interruption volontaire de grossesse », c’est-à-dire le droit d’éliminer froidement dans le ventre de sa mère un être humain innocent et sans défense. Comment, dans ces conditions, peut-on parler de la nécessité de protéger l’enfance, laquelle est de surcroît la proie de la massification et de la banalisation de la pornographie, un phénomène encore considérablement aggravé par la consultation intensive des réseaux sociaux et des smartphones ?

Dans le même ordre d’idées, qu’entend le président Macron quand il évoque le devoir de « protéger notre information libre et indépendante » ? De quelle liberté parle-t-il ? Quelle indépendance souhaite-t-il garantir ? Quand on voit qu’en 2022 l’agrément de la commission paritaire a été retiré coup sur coup, à six mois d’intervalle, à deux organes d’opposition, RIVAROL en mai et  France-Soir en novembre, et cela sans le moindre fondement sérieux et objectif, on se dit que le chef de l’Etat se moque vraiment du monde. Car c’est précisément à l’espace de liberté laissé aux différentes oppositions et contestations que l’on mesure la bénignité d’un régime politique. Jugé à cette aune, le Système politique actuel est particulièrement répressif et liberticide alors même, et c’est un comble, qu’il se réclame sans cesse du pluralisme et de la liberté d’opinion et d’expression.

EMMANUEL Macron a par ailleurs fait l’apologie de la laïcité, qui est précisément l’idéologie mortifère qui détruit notre nation, la coupe de ses racines, de son être historique, de son héritage. Il en a profité pour évoquer brièvement la mort à 95 ans le jour même, le 31 décembre 2022 à 9h34, de Benoît XVI qui lui-même, en sectateur de Vatican II, s’est régulièrement fait le champion de la laïcité (nous reviendrons assez longuement sur cette personnalité, sur son parcours et sur son œuvre dans notre prochain numéro, après ses funérailles qui auront lieu au Vatican le jeudi 5 janvier, veille de l’Epiphanie).

Sans crainte de des contredire, et dans un clin d’œil aux électeurs et partis dits de droite, l’Elyséen a appelé à lutter contre l’immigration illégale et à protéger nos frontières tout en vantant l’Union européenne et en appelant au renforcement de cette structure supranationale et de son unité. C’est un non-sens. Ou, pire encore, c’est un fieffé mensonge. Car comment peut-on sauvegarder, protéger des frontières que l’on a perdues en intégrant l’Union européenne et en signant les accords de Schengen qui ouvrent notre pays aux capitaux, aux marchandises et aux hommes ? Et ce qui vaut pour les frontières physiques vaut également pour les frontières morales, l’Union européenne promouvant à outrance le LGBTisme, la contraception et l’avortement de masse. Parler de lutte contre l’immigration illégale est une vaste plaisanterie. On nous fait le coup régulièrement depuis une quarantaine d’années et rien jamais concrètement ne se fait. Il s’agit seulement de rassurer (faussement) et d’anesthésier les électeurs mais chacun sait ou devrait savoir que les étrangers entrés illégalement sur le territoire national ne sont jamais, sauf rares exceptions, renvoyés dans leur pays d’origine. Dès qu’ils ont posé le pied sur le sol national, ils sont quasiment certains de ne plus jamais avoir à le quitter effectivement, et ce quels que soient les délits ou les crimes qu’ils commettent.

PAREILLEMENT, lorsque Macron parle de planification écologique et d’agenda 2030, on peut à bon droit craindre le pire. C’est en effet la porte ouverte à de nouveaux impôts, de nouvelles taxes et de nouvelles restrictions de libertés. Ne parle-t-on pas ici et là de l’instauration d’un « pass carbone » comme il y a eu un pass sanitaire et un pass vaccinal ? Ces derniers n’étaient-ils pas des ballons d’essai pour peut-être nous conduire à accepter demain ou après-demain de nouvelles et effrayantes restrictions de liberté ? De toute façon, lorsque Macron apparaît à la télévision, c’est presque toujours pour annoncer, commenter ou analyser des crises et des catastrophes. Et cette fois-ci n’a pas fait exception à la règle puisqu’il a évoqué, fût-ce brièvement, en passant, l’air de rien, de possibles coupures d’électricité en 2023 dans notre pays, tout en restant vague et en se voulant rassurant, une hausse des prix de l’énergie, une montée de l’inflation, la poursuite de la guerre en Ukraine, et même le risque de guerre nucléaire, et la forte possibilité d’une grave crise alimentaire, même s’il n’a pas prononcé à dessein le mot de famine. L’idée y était cependant. Faire peur aux peuples, leur annoncer des catastrophes, vraies ou fictives, provoquées ou non, est un moyen puissant et efficace de les domestiquer, de les manipuler et de les euthanasier. Un peuple apeuré, tétanisé ne se révolte pas. Pis, il ne réfléchit pas.

MALGRÉ une situation chaque jour plus dégradée et un avenir qui s’annonce fort peu joyeux, bien que de bonnes surprises soient toujours possibles, nous présentons, à l’orée de ce nouveau millésime, tous nos vœux à nos lecteurs, leur souhaitant pour eux et leur famille le meilleur. RIVAROL sera là, cette année encore, si Dieu veut, pour débusquer les mensonges, flétrir les impostures, dénoncer les malfaisants qui nous oppriment et défendre dans tous les domaines le beau, le bien, le vrai. Que Dieu vous et nous garde ! Courage et persévérance !
Bonne et sainte année à tous !

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>

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2023 : Sus à la Synagogue de Satan

2023 : Sus à la Synagogue de Satan

L’Action Française a toujours été l’une des matrices de la résistance française : résistance à l’idéalisme allemand comme au matérialisme historique, résistance au romantisme et à l’aventurisme politique, résistance aux idoles de 1789 et au démocratisme, résistance à l’anglomanie ou au cimetière du pacifisme qui nous couchait devant l’Allemagne, résistance à la corruption de Panama comme à la subversion de Thalamas… Elle fut une école de clandestinité après la dissolution. Elle fut toujours gardienne de la légitimité antigonienne, face à la légalité du Créon républicain et de ses provocations policières. L’Action Française est encore une académie pour les résistances françaises : elles peuvent y trouver l’élucidation des temps présents.

Face aux actes meurtriers de personnages affiliés à des courants xénophobes tel que celui qui a conduit aux journées d’émeutes de la Noël 2022 – actes xénophobes qui ne cesseront de se multiplier – nous devons jeter quelques lumières sur la situation. Ces incidents ne cesseront de se multiplier, parce que l’immigration génocidaire de remplacement produit des nuisances chaque jour plus importantes, toujours plus scandaleuses. En parallèle, la critique rationnelle de l’immigration est marginalisée. L’expression de la souffrance émotionnelle que produit l’aliénation et la dépossession est socialement discréditée. L’inquiétude que produit l’insécurité culturelle est niée. La verbalisation du sentiment d’injustice criante que produit la préférence étrangère réprimée. Ces sentiments, ces opinions, ces discours sont politiquement délégitimés, socialement tus ou déniés, moralement combattus et pourchassés, légalement interdits et privés d’espaces et de canaux d’expression par la censure que pratiquent les entreprises commerciales de presse ou les nouveaux médias sociaux.

Or, quand les mots manquent, surviennent le désespoir et la violence. Donc, ces actes se multiplieront, hélas. Hélas, car il serait aisé d’en réduire le nombre en renouant avec les pratiques pluralistes de l’âge libéral. Hélas, car ces actes sont immoraux et inutiles. Pire. Nuisibles à notre cause. Inutiles, car ils ne contribuent pas à résoudre le problème de l’immigration génocidaire par remplacement et métissage. Nuisibles, car ils donnent du grain à moudre à nos ennemis qui occupent les fonctions de gouvernement pour discréditer nos raisons, notre combat et accroître encore leur répression.

Beaucoup de ceux qui se croient rangés parmi les résistants, poussés par leur plate imagination comme par une sensibilité ravagée par l’assidue fréquentation des navets hollywoodiens ont cru que notre résistance ressemblerait à un maquis futuriste, à un Empire invisible 2.0 ou à un réseau clandestin, où les pétoires et les bombes incendiaires auraient le premier rôle. Il n’en est rien.

Ce à quoi ressemble notre Résistance

Étant donnée la maigreur de nos effectifs, étant donnée la disproportion de moyens entre les protagonistes, étant donnée l’infinitésimale chance de succès et la certitude de la répression, étant donnée la sophistication technologique du contrôle et des écoutes, toute action de type “confrontation” est exclue.

Cela n’empêche pas d’exercer ses libertés fondamentales, en particulier celle de détenir légalement une arme de chasse ou de tir sportif. Mais à la fois pour des raisons morales, pour des raisons de réalisme politique et pour d’évidentes raisons de prudence, toute action de type “militaire” est à bannir absolument. Etant donné ces circonstances, notre résistance ne ressemble pas à la Chouannerie, elle ne consiste pas en des coups de mains à la Michael Collins ou à la Guillaume Tell, elle ne se concentre pas sur la bataille du Rail ou des parachutages, elle n’a pas besoin de faux papiers et de passer des lignes de démarcation. Elle n’aura pas à déjouer des drones ou à affronter des troupes d’assaut.

Notre résistance consiste à être les “fascistes” qu’ils disent que nous sommes. Être des maris et des femmes qui réalisent dans l’unité du couple monogame, fidèle et fécond, la profondeur, la dualité et la complémentarité des sexes, hommes et femmes. Notre résistance consiste à faire des familles françaises, généreuses et nombreuses. Des familles propriétaires de leur maison et de leur outil de travail. Ni salariés, ni locataires. Des familles qui assument leur fonction éducative par la transmission de la crainte de Dieu et de la Foi apostolique, de la culture des vertus romaines telles que le mépris du siècle, l’abstinence, la sobriété, la frugalité, la pauvreté de cœur et le goût pour les plaisirs simples et le bonheur vrai qui réside dans la domination du monde par la victoire sur ses passions. Il est plus que temps que la bourgeoisie catholique, où se recrute l’essentiel de la Droite – hélas – cesse de valoriser le succès économique individuel de ses rejetons, pour renouer avec l’objectif que le monde civilisé a toujours tenu pour la vraie supériorité, la domination de soi et la réalisation de son plein potentiel en donnant forme aux inspirations supérieures de l’âme.

Notre résistance c’est être séditieux en tout, mais autant que possible en règle. Tout d’abord, rompre avec le légalisme en se mettant à l’école d’Antigone, ensuite jouer avec la règle : la plupart de ce que la république maçonnique attend de nous, elle l’exige souvent sous la forme déclarative. Ne déclarez que le strict minimum, ne leur lâchez que le strict nécessaire. Défiscalisez. Chaque centime que vous versez à l’État est employé à votre destruction. Devenez autonomes et résilients, mettez-vous en réseaux. Cultivez, conservez, échangez, partagez… Soustrayez-vous autant que possible aux influences du Marché. Veillez à ce que vous faites entrer dans votre âme par vos yeux comme dans votre corps, par votre bouche. Débarrassez-vous de votre Boîte à troubadour, d’Anal+, de Netfix, d’Hollywood, des réseaux asociaux… Désabonnez-vous, désaffiliez-vous, ne payez plus, ne contribuez plus, ne répondez plus. Soyez aux abonnés absents. Mangez sainement, local, organique et de saison. Mangez à table en famille, votre cuisine après avoir rendu grâce à Dieu. Dire son benedicite fait plus pour votre identité française que 20 heures de vidéos sur le Surhomme nietzschéen. Que votre régime soit votre première médecine. Évitez les hôpitaux, les fonctionnaires de la Santé et les escroqueries en réunion de la vaccination comme du médicament.

Soutenez les bâtisseurs

R. Vachet, projet d'affiche de propagande du Centre de propagande de la Révolution nationale, Avignon, 1940-1942

Soutenez par votre fidélité comme par vos contributions financières ceux qui bâtissent. Qu’ils bâtissent des outils, un média, une institution, une école, une entreprise, soutenez-les. Ne soutenez pas ceux qui manquent de principes : quelqu’un tient un discours antichrétien, antinational, pro avortement, ? Sanctionnez-le en lui retirant votre soutien et faites-le lui savoir. Comprenez que vous êtes au milieu d’une guerre culturelle dont le but n’est rien moins que votre destruction définitive. Votre destruction est par voie de conséquence une victoire posthume sur tous vos ancêtres et une victoire par avance sur toute votre descendance.

La faille dans la muraille, le défaut dans l’armure

– Zohar II, 64b : “Le taux de naissance des chrétiens doit être diminué matériellement”

affiche grand remplacement

Approchant de leur victoire, il était inévitable que les objectifs de ceux dont l’Apôtre dit qu’ils sont les ennemis du genre humain apparaissent avec toujours plus de netteté. Le but est notre annihilation, notre réduction au zéro absolu. On a pu parler de contrôle des naissances, de maîtrise de la surpopulation, de malthusianisme, de réduction de la population, de stérilisation de masse. Il s’agit de génocide. Voilà le but. Quant aux moyens, tout ce qui favorise la stérilité, l’infécondité, la dégénérescence, l’immoralité, la dépravation, de démoralisation, les conduites à risques, la dépression, le suicide et la mort est encouragé.

Comment défaire un ennemi qui a déjà enterré bien des empires ? Il nous faut exploiter à fond la connaissance que nous avons de son plan d’action. Nous devons concentrer tous nos efforts sur la faille dans son dispositif, nous engouffrer dans la faille dans la muraille, nous devons jeter toutes nos forces dans le défaut de son armure. Nous savons quel est leur but de guerre, nous devons donc les y contrer avant de les défaire et de poursuivre sans quartier les fuyards jusqu’au dernier. Ils veulent nous faire disparaître en réduisant le nombre de nos enfants, en nous remplaçant et en métissant ce qui resteront.

Faisons donc un million de Français en 10 ans. Donnons naissance à 100 000 Français de plus par an. Que ceux qui n’ont pas encore d’enfants, se marient et fondent une famille en donnant le jour à leur premier-né. Que ceux qui ont un enfant unique lui donnent un frère ou une sœur, que ceux qui se contentent d’avoir deux enfants fassent donc un petit dernier… Que ceux qui ont déjà quatre enfants ne comptent pas à la dépense : quand il y en a pour quatre, il y en a pour cinq.

Comme les Canadiens Français, les Irlandais ou les Boers face à l’impérialisme du British israélisme orangiste, comme les Allemands du Sud face au Kultur Kampf de Berlin, à la guerre culturelle, ripostons par la prolifération de la vie et l’affirmation souveraine de notre être. Face à leurs moyens qui se compte en millions soyons des milliers, soyons des millions. Si nous donnons un million d’enfants à la France en dix ans nous ferons dérailler l’agenda du Nouvel ordre mondial et de la Grande réinitialisation. Ce million de Français enfantera de 4 ou 5 millions de contre-révolutionnaires et dans 40 ans la France sera à nous, à nouveau et à tout jamais.

Sus à la Synagogue de Satan !

Monsieur K

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Les 70 ans de la mort de maurras : hommage au maître dans Rivarol

Les 70 ans de la mort de maurras : hommage au maître dans Rivarol

Il y a 70 ans de cela, jour pour jour, le 16 novembre 1952, Charles Maurras s’éteignait à la clinique Saint-Grégoire de Saint-Symphorien-lès-Tours, dans le département d’Indre-et-Loire, âgé de 84 ans.

 Une grâce arrachée
de haute lutte

 Il avait été admis dans cet établissement hospitalier à la suite d’une grâce médicale que le président de la République, Vincent Auriol, lui avait enfin accordée le 21 mars de la même année. Enfin accordée, oui, car, depuis cinq ans, de nombreux intellectuels éminents avaient fait le siège de l’Élysée, individuellement ou à plusieurs, pour tenter d’obtenir une telle grâce. Le chef de l’État, républicain, socialiste de toujours, cacique de la SFIO, ministre des Finances de Léon Blum et du Front populaire (l’un et l’autre éreintés à coups d’articles par le maître de L’Action française), “résistant” (de Londres) pendant la Deuxième Guerre mondiale, s’était jusqu’alors montré inflexible : Maurras devait expier sa “trahison” et mourir en prison. Il fallut que l’état de santé du condamné se dégradât au point d’exiger son transfert à l’Hôtel-Dieu de Troyes (tout près de la prison de Clairvaux, où il était détenu) pour que Vincent Auriol consentît enfin à lui accorder sa grâce, demandée par Henry Bordeaux, lequel en était à sa énième tentative en faveur de Maurras. Encore s’agît-il d’une grâce médicale, et non plénière. Maurras ne recouvrait pas la liberté ; il se voyait placé en résidence surveillée à la clinique de Saint-Symphorien-lès-Tours pour y être soigné, et ne pouvait pas en sortir ; son état l’en aurait empêché de toute façon. Il mourut d’ailleurs huit mois après son transfert.

 

Un procès
singulièrement inique

Charles Maurras avait été condamné à la réclusion perpétuelle pour intelligence avec l’ennemi par la cour de justice (défense de rire) de Lyon le 27 janvier 1945.

On peut s’interroger à bon droit sur cette condamnation, et même sur ce procès lui-même. Il est dit généralement que le maître de l’Action française fut condamné pour « intelligence avec l’ennemi ».

Lorsqu’on songe à la foncière, implacable et définitive germanophobie de Maurras, un tel chef d’accusation donne à sourire, voire, carrément, à rire, et aux éclats.

Plus exactement, l’auteur de l’Enquête sur la monarchie, de L’Avenir de l’Intelligence et de tant de livres remarquables, fut inculpé (à l’époque, on ne disait pas encore « mis en examen », expression faite pour ménager les puissants corrompus devant l’opinion et la justice elle-même) au titre de deux articles du Code pénal : l’article 75 alinéa 5, et l’article 76 alinéa 3. Le premier vise les personnes (ou les groupes) susceptibles d’avoir, en temps de guerre, entretenu avec une puissance étrangère, des “intelligences” en vue de favoriser les entreprises de celle-ci contre la France. Or, répétons-le, Maurras se montra, toute sa vie durant, un ennemi absolu de l’Allemagne, et n’entretint jamais quelque commerce intellectuel ou politique avec ses écrivains et/ou ses dirigeants, quels qu’ils fussent ; et, il observa la même attitude sous l’Occupation (à la différence d’un Jean-Paul Sartre ou d’un André Malraux), même s’il dut alors, pour ne pas s’exposer à la répression de l’Occupant, éviter d’exprimer ouvertement sa haine du Reich. Rappelons, en outre, que Maurras et son équipe choisirent, après la conclusion de l’armistice de juillet 1940, de se replier à Lyon, donc en zone libre, pour éviter de se trouver sous la férule des Allemands, et qu’en août de la même année, ces derniers saccagèrent les locaux parisiens de L’Action française, dont ils saisirent tout le matériel et tous les documents dont ils purent s’emparer. Rappelons également que Maurice Pujo, en 1944, fut arrêté par la Gestapo et passa plusieurs semaines en prison. Les Allemands haïssaient Maurras et L’Action française, dont ils connaissaient parfaitement l’hostilité à leur égard.

L’article 76, alinéa 3, lui, vise les personnes (ou les groupes) accusé(e)s d’avoir participé sciemment à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale. Là encore, l’accusation se révèle plus que discutable : on ne trouve rien, dans les articles, les déclarations verbales et les démarches de Maurras qui soit de nature à démoraliser l’armée ou la population et nuise à l’effort de guerre et à la défense de la France en 1940. Mais les accusateurs ne s’en tiennent pas aux faits purs. Ces deniers ne prouvant rien, ils les interprètent. Ainsi, ils présentent abusivement et de manière partisane les articles de Maurras parus au moment de la défaite de 1940 comme des actes de démoralisation et de trahison au motif que leur auteur ne manifeste aucune compassion évidente pour sa patrie vaincue et insiste sur la fatalité du désastre, conséquence naturelle d’un régime républicain caractérisé par son incurie foncière. D’autres, comme l’historien américain Eugen Weber cherchent à pallier l’impuissance de la Justice et du Droit à établir la culpabilité juridique de Maurras en chargeant celui-ci d’une culpabilité morale supérieure à cette dernière.

« Objectivement, sinon intentionnellement, Maurras avait trahi son pays, il avait travaillé du côté de ce qui devait devenir celui de l’ennemi ; il était coupable dans un sens plus élevé que celui de la Loi », écrit notre historien[1]. Belle conception de la justice et de la morale que celle qui les subordonne à un parti pris politique !

À l’évidence, le procès de Maurras est un exemple éclatant d’iniquité, et cela, de nos jours, ne fait pas de doute.

Ceci rappelé, il convient de résumer ce que nous pouvons retenir de la pensée et de l’œuvre de l’illustre martégal.

Charles Maurras a produit la théorie la plus achevée du nationalisme français, celle à laquelle il a donné le nom de « nationalisme intégral ». Sa doctrine est si exhaustive que même les nationalistes qui ont voulu échapper à son influence, ont subi cette dernière. Il y a incontestablement un avant et un après-Maurras dans l’histoire du nationalisme français. Avant Maurras, le nationalisme était passionnel, dépourvu d’un corps d’idées cohérent ; et, par là, impropre à une vision claire du monde et à un grand projet politique qui l’aurait exprimée. Des hommes comme Déroulède ou Barrès se sont fait les chantres d’un nationalisme émotionnel et spirituel, mais celui-ci, malgré sa forte présence dans l’âme de notre peuple, n’a pas eu d’incidence déterminante sur notre histoire. Tel n’a pas été le cas de la doctrine de Maurras, qui a défini des fondamentaux que les nationalistes n’ont plus pu ignorer ultérieurement.

C’est le besoin de cohérence qui a inspiré Maurras, homme de raison et d’ordre. Maurras a justement pensé que rien n’était possible sans un ensemble d’idées rigoureusement agencées.

[1]. L’Action française, Hachette, 1995, p. 520.

Le choix d’un
nationalisme rationnel

Maurras s’attache d’abord à expliquer les raisons de son choix politique, celui du nationalisme. Cette option lui paraît s’imposer, au regard de la situation de la France à la charnière des XIXe et XXe siècles. En 1899, au plus fort de l’affaire Dreyfus, notre pays est miné par la désunion, née des affrontements idéologiques et partisans, les institutions démocratiques, qui favorisent ces déchirements, le libéralisme, qui stimule l’individualisme et l’esprit de parti, les utopies humanitaires et universalistes, qui faussent la perception du réel et dévoient la nation, et, partant, l’affaiblissement, et la perversion de la sensibilité, qui tend à exclure la raison de la création littéraire et artistique au profit de l’expression des sens et des sentiments bruts, et instille en nous le goût morbide de la déréliction et de la décadence. Maurras est convaincu que la France, ainsi orientée, s’achemine vers sa décomposition. Il lui indique alors les conditions de son salut.

La première d’entre elles est bien évidemment le souci primordial de l’intérêt national. Ainsi, le nationalisme s’impose d’emblée comme la seule politique légitime. Mais, et en cela, Maurras se démarque de son ami Barrès, de Déroulède et autres, la priorité accordée à l’intérêt national ne peut se soutenir avec succès si ce dernier n’est pas étayé sur une remise en ordre des esprits, de la sensibilité et de la morale. On ne peut rien bâtir de durable avec des esprits qui ne savent pas penser et juger sainement, et dont la sensibilité n’est pas disciplinée par la raison. Le « Politique d’abord » ne peut se révéler efficace que s’il procède du raisonnement et couvre non seulement le domaine traditionnel de l’activité du pouvoir, mais également celui de l’esprit. De ce point de vue, on pourrait affirmer que Maurras prône une véritable révolution culturelle, s’il n’éprouvait pas une aversion irréductible à l’égard de toute révolution. Il conviendrait de parler de restauration, d’une « restauration intégrale », dans tous les domaines de l’intelligence et de l’activité.

Les causes de
la décadence de la France

Le relèvement de la nation impose au préalable une recherche des causes de la décadence. Et cette recherche doit procéder d’une étude objective fondée sur le seul raisonnement, à l’exclusion du sentiment, point sur lequel Maurras s’oppose, encore une fois, à Déroulède ou Barrès.

Les causes du déclin français sont d’ordre avant tout intellectuel et moral. Maurras les trouve dans les idées des “Lumières” du XVIIIe siècle. Ces dernières, utopiques, procèdent d’un dévoiement de la raison. La raison est, par excellence, le champ du relatif, de l’art du possible. La raison dote l’homme de la conscience de son existence, de lui-même, et, partant, lui permet de se construire une personnalité et un caractère. Elle lui permet également, du même mouvement, d’acquérir le sens du réel et de prendre la mesure de la réalité. Par là, elle lui permet de découvrir les moyens de venir à bout des innombrables obstacles que cette réalité oppose à la satisfaction de ses besoins et de ses désirs, et donc de conduire sa vie au mieux, en étant conscient de la relativité de cette réussite, toujours modeste. Elle est donc un inestimable don de la nature, qui distingue l’homme de l’animal. Mais, si indispensable soit-elle, elle n’est qu’un instrument, qui ne confère pas à l’homme la toute-puissance. Et elle devient dangereuse lorsque l’homme la croit omnipotente, et compte sur elle pour s’assurer la maîtrise de l’univers, de ses lois, et de son avenir.

C’est ce qui s’est passé au XVIIIe siècle quand les “philosophes” et leurs disciples ont cru que la connaissance — et plus précisément la science —, pouvait permettre à l’homme l’édification d’une civilisation universelle gouvernée par les lois de la seule raison. Erreur fatale : la raison éclaire, guide l’homme en un monde qui lui reste étranger, hostile, et supérieur en mystère et en force ; elle ne lui permet pas de dominer l’univers et de le soumettre à sa volonté. Maurras fait grief aux “Lumières” du XVIIIe siècle et aux révolutionnaires de 1789 d’avoir dévoyé la raison, l’ayant transformée, d’instrument précieux qu’elle était, en génératrice de malheurs sans précédent, dont les conséquences se prolongent indéfiniment. Il fait remonter l’origine de cette perversion, funeste entre toutes, à la Réforme, voire à la Renaissance, mais exonère en revanche le XVIIe siècle français, celui de Descartes, de Richelieu et de la monarchie absolue de Louis XIV, période qu’il considère, au contraire, comme le zénith de notre civilisation. Par là, il se distingue de maints auteurs contre-révolutionnaires. Il se démarque de Taine qui, dans ses Origines de la France contemporaine[1] (1875-1893), voit précisément l’origine du mal français dans l’esprit classique et étroitement rationaliste du classicisme du XVIIe siècle et l’absolutisme intolérant et centralisateur de la monarchie du Grand Roi, ce que récusera toujours Maurras[2]. Il s’oppose également à Abel Bonnard, lequel vouera Descartes aux gémonies[3]. Maurras se garde de confondre la raison avec l’usage dévoyé et pervers qu’en ont fait les “philosophes” du XVIIIe siècle, puis les révolutionnaires et leurs continuateurs républicains. À ses yeux, la critique de la culture de la raison et de sa fonction nécessaire dans la civilisation et l’agencement de l’ordre politique et social, mène à l’exaltation de la sensibilité, des sentiments et des passions, lesquels, malgré leur importance, deviennent causes d’affaiblissement, de déchéance et de triomphe de la barbarie, à partir du moment où ils ne sont plus tempérés, disciplinés et policés par la raison, justement. C’est pour cela que Maurras tiendra le Siècle de Louis XIV pour le sommet de la civilisation, et la monarchie absolue, fondée sur l’alliance de la foi et de la raison, pour un modèle de gouvernement. Maurras sera l’ennemi de la tyrannie du sentiment et de la sensibilité débridée, en littérature et art (romantisme, symbolisme), et en politique (humanisme, universalisme, démocratie, égalitarisme).

[1]. Spécialement le premier tome, L’Ancien Régime (1875).

[2]. Et, en revanche, le même Taine exonère de toute responsabilité dans la genèse du mal français, la Réforme protestante et l’esprit de libre examen, contrairement à Maurras.

[3]. Cf. Éloge de l’ignorance (1926), Les Modérés. Le drame du présent (1936) et ses articles (notamment dans Je suis partout) de 1942.

 

 Pour une monarchie
héréditaire et catholique

Favorable à un régime de raison, de sagesse, d’ordre et d’équilibre, il se prononcera en faveur de la restauration d’une monarchie héréditaire, non parlementaire, dotée d’un pouvoir fort, mais raisonnablement décentralisée autour des entités provinciales et culturelles particulières, constituée en vue de la défense des intérêts vitaux et de la prospérité et de la grandeur de la nation, mais soucieuse de justice, notamment dans le domaine social. En littérature et en art, ses préférences iront au classicisme français du XVIIe siècle, fondé sur l’héritage gréco-latin. L’indispensable ciment spirituel de cette organisation politique et sociale sera la religion catholique, celle de la France depuis Clovis, et dont Maurras admire le rôle civilisateur et la cohésion morale qu’elle a donnée au pays.

Très nombreux sont les catholiques qui ont reproché à Maurras son agnosticisme de fond et son utilisation politique du catholicisme. En réalité, Maurras demeura imprégné de la foi catholique simple reçue de sa mère, de ses maîtres et du P. Penon, mais il se défia de certains de ses aspects.

Et ici, il convient de tordre le cou à une idée fort répandue, celle d’un Maurras agnostique et paganisant, instrumentalisant le catholicisme à des fins politiques, et donnant de lui une représentation hérétique. Déjà courante dans le clergé, du temps de Maurras, cette idée a longtemps après, été puissamment reprise par un historien, Jacques Prévotat, qui, dans son livre L’Action française. Histoire d’une condamnation, 1919-1939 (2001), affirme que Maurras a “vomi” le Christ, qu’il a célébré les valeurs païennes, et rejeté les vertus chrétiennes d’humilité, de patience, de résignation et d’abandon à Dieu, sources, à ses yeux, de déréliction, d’avachissement et de déchéance. Et cette idée est aussi celle d’un autre auteur, pourtant de sensibilité maurrassienne, François Huguenin, selon lequel le chef de l’Action française a conçu le catholicisme comme une synthèse (qu’il qualifie de “chimère”) du paganisme et du christianisme, prévenant les possibles dérives humanitaristes, individualistes et égalitaristes de ce dernier[1].

[1]. L’Action française. Une histoire intellectuelle, Tempus, 2011.

Maurras défenseur
catholique romain
du christianisme

En réalité, comme l’a précisé Gérard Leclerc[1], Maurras, même s’il n’était pas un catholique pratiquant et fervent, n’a jamais remis en cause les saintes Écritures, qu’il a, au contraire constamment défendues contre toutes les dérives interprétatives possibles. Et il a simplement mis en évidence le caractère nécessaire des exégètes catholiques romains et de l’autorité du pape et de la hiérarchie catholique pour élaborer et défendre un dogme intangible propre à prémunir le christianisme contre ces dérives, d’où sont sorties le protestantisme, le tolstoïsme, le modernisme et toutes les idéologies contestatrices et égalitaristes prétendant se fonder sur les Écritures, celles-ci les autorisant dès lors que les docteurs et autres théologiens romains ne sont pas là pour en livrer le sens véritable et l’imposer aux fidèles. Le christianisme n’a plus d’unité à partir du moment où le dogme romain n’assure plus sa cohérence, et il se dilue alors en hérésies protestantes et humanitaristes. Le catholicisme romain assure son unité et permet son rôle civilisateur. Il est donc l’étai naturel de la monarchie.

La monarchie doit donc être rationnelle et étayée sur une foi catholique solide. Raison et foi sont, et doivent rester, indissolublement liées. Une monarchie de type théocratique ou une monarchie sans base religieuse ne peut se soutenir longtemps.

Ces idées, Maurras les développe dans des livres comme La Politique religieuse (1912), L’Action française et la religion catholique (1913).

[1]. « Charles Maurras, témoin unique du religieux », Cahiers de l’Herne, éditions de l’Herne, 2011, pp. 143-146.

 

Le positivisme comtien
au service de la tradition

Maurras découvre chez Comte le modèle de cette alliance politique de la foi et de la raison. Du fondateur du positivisme, il retient la mise en ordre de la connaissance par la classification rationnelle des sciences, l’idée d’une complémentarité et d’une interférence dialectique permanente entre ces dernières, leur subsomption dans la sociologie et la morale, la finalité éthique du savoir, et une utilisation judicieuse et non exclusivement mathématique de la méthode déductive. En revanche, il récuse la loi des trois états successifs des sociétés et des civilisations[1]. Il refuse également le rejet par Comte de la notion de cause[2]. En cela, il marque la limite de ses affinités avec le positivisme, pour lequel cette notion est anti-scientifique et caractéristique d’un âge révolu de la pensée, qui ne doit s’attacher, désormais, qu’à l’élucidation des lois des phénomènes, celles-ci exprimant les raisons mécaniques de leur succession. Maurras, resté chrétien, et tributaire de la métaphysique et du thomisme, accorde un grand prix à la recherche des causes des phénomènes, notamment dans le domaine historique et social, et il en trouve la cause première dans l’au-delà. Il entend régénérer la pensée contre-révolutionnaire des Maistre, Bonald, Blanc de Saint-Bonnet, par certains emprunts au positivisme comtien, sans l’altérer fondamentalement, et en en conservant l’orientation traditionaliste. Il précise ces points dans son livre L’Action française et la religion catholique (1913), cité plus haut.

Chez Maurras, l’alliance de la tradition et de la pensée philosophique et politique moderne, purement laïque, est constante. En ce sens, le maître de l’Action française n’est ni un continuateur pur et simple des penseurs contre-révolutionnaires du XIXe siècle, ni un simple « royaliste de raison » tel que se définit Eugène Godefroy, un des chefs de la Jeunesse royaliste de France, exclusivement pragmatique et indifférent en matière de religion. Il tient la balance entre politique positive et religion, et ne conçoit pas de les dissocier. La dissociation, à l’en croire, mène à un royalisme tout de nostalgie et de romantisme, axé sur le rêve d’une monarchie idéalisée, à la Chateaubriand (Trois idées politiques : Chateaubriand, Michelet, Sainte-Beuve (1898).

[1]. Il la récuse dans la mesure où, en l’occurrence, il n’existe pas d’antécédent ni de conséquent identifiables et évidents, condition nécessaire à l’établissement d’une loi scientifique.

[2]. Pour Comte comme pour Hume, les lois scientifiques n’énoncent que des successions de phénomènes sans lien causal. La notion de cause est antiscientifique, selon lui.

 

Une monarchie
rationnelle et pragmatique
dans tous les domaines

 

La monarchie restaurée, étayée sur la religion et la tradition, doit avoir le souci du présent. Sa fonction consiste en la défense des intérêts primordiaux de la nation : sa sauvegarde, sa prospérité, son honneur, son influence et son prestige. La résolution des autres questions politiques (justice sociale, notamment) dépend de la défense de ces intérêts fondamentaux.

La raison doit donc prévaloir en politique. Mais elle doit être ordonnée à une fin qui n’est pas politique, mais spirituelle et morale. La France est pour Maurras une entité spirituelle et morale que la raison doit défendre. La politique est l’outil approprié de cette raison, qui lui permet de faire son œuvre. Spirituellement et moralement fondée et inspirée, la monarchie doit vivre suivant une politique rationnelle, indispensable à l’accomplissement de sa mission. Elle doit, sans état d’âme, rationnellement donc, conjurer les périls qui menacent la nation. Ceux-ci, Maurras les voit sous la forme des « quatre États confédérés » pour la perte de la France : les corps étrangers installés en France et inassimilables (les Juifs et les métèques), et les groupes délibérément destructeurs (les protestants, les francs-maçons).

La raison doit prévaloir également dans le domaine des œuvres de l’esprit. Certes, Maurras ne préconise pas d’imposer des règles strictes de création aux écrivains et aux artistes, comme le firent Richelieu, puis Louis XIV, mais il défend bec et ongles un idéal esthétique classique fondé sur la discipline de l’émotion, du sentiment, de la passion, par la raison, afin de promouvoir une civilisation fondée sur l’ordre et la beauté, seule capable d’élever l’homme et de le détourner de l’abandon à la mélancolie et à la déchéance, et de la tentation de la contestation et de la complaisance à l’égard de la décadence. Bien qu’il ne préconise pas une politique culturelle particulière, il combattra résolument le romantisme, l’égotisme, le symbolisme, l’expressionnisme, le naturalisme et le décadentisme. Dans L’Avenir de l’intelligence (1905), livre prophétique, il montrera jusqu’à quel degré d’avilissement de l’esprit et de ses œuvres les plus élevées mènera le libéralisme sans frein, une civilisation livrée à tous les appétits individuels et de masse, lesquels servent les forces de l’argent, appelées à dominer le monde et à lui imposer une forme moderne de barbarie.

 

Une monarchie forte
mais décentralisée

 

L’efficacité de la monarchie implique que le roi gouverne, maître du pouvoir exécutif, avec l’appui de ses ministres, choisis par lui. Maurras admet des conseils spéciaux pour l’élaboration, la discussion et la confection des lois, mais refuse une assemblée élue chargée de faire et de voter les lois, et capable de s’opposer au pouvoir royal.

Cette monarchie n’est pas une dictature césarienne. Maurras emprunte à Bainville sa formule : « Le roi en ses conseils » ; ce qui oblige le roi à solliciter le concours des dits conseils et à tenir compte de leurs avis. Et il ajoute, comme Bainville : « le peuple en ses États ». Car la monarchie, pour autoritaire qu’elle soit, au niveau de l’État, doit accorder une large autonomie administrative et culturelle aux provinces, qui sont le fond vivant et la sève de la nation. Maurras a cette formule : « L’autorité en haut, les libertés en bas ». Partisan d’un pouvoir central fort et non limité par un Parlement ou sa soumission à une élection démocratique, afin de défendre efficacement les intérêts vitaux de la nation, il se montre, en revanche, attaché aux libertés provinciales et communales, et défend les cultures régionales, tout spécialement la langue et la littérature de sa Provence natale. Monarchiste, il est anti-bonapartiste et anti-jacobin.

 

Pour une organisation
corporative
de la vie économique

 

Ce même souci d’équilibre marque sa pensée économique et sociale. Maurras n’entend pas que la monarchie dirige autoritairement la vie économique de la nation. De ce point de vue, il se présente comme un partisan de la libre entreprise, et ne conçoit pas de planification — même souple — de l’économie. Par là, il est résolument anti-socialiste. Cela dit, il est conscient de la réalité du problème social et de la nécessité d’assurer les travailleurs contre les abus de leurs patrons, la pauvreté, la maladie et la vieillesse. Il reconnaît le droit à des conditions de vie et de travail décentes et humaines, à une protection sociale et à une retraite convenable. Pour la reconnaissance de ce droit et des légitimes revendications des travailleurs, il compte sur l’action législatrice, mais aussi, et plus encore, sur une organisation corporative du monde du travail et des employeurs. Il s’en remet donc au système corporatiste conçu par Frédéric Le Play et René de la Tour du Pin, d’inspiration chrétienne, qu’il conçoit organisé dans les cadre de la profession, de la branche d’activité et de la région. Mais il n’admet que des syndicats corporatifs, et s’oppose au syndicalisme révolutionnaire et à l’anarcho-syndicalisme de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Ce n’est qu’avec réserve qu’il approuve la formation du Cercle Proudhon, en 1911, qu’il tient à distance, et dont il finit par se séparer des membres, selon lui, les plus subversifs, tels le jeune Henri Lagrange ou Gilbert Maire. À Georges Valois, trop socialisant à son gré, il préfère Firmin Bacconnier, militant AF de stricte obédience. La résolution de la question sociale, pour lui, n’est qu’une nécessité imposée par le souci de l’unité nationale. L’absence d’une justice sociale minimale suscite la lutte des classes, qui détruit la cohésion de la nation, et fait le lit des révolutionnaires de tout poil, socialistes ou anarchistes.

 

Les caractères généraux de la monarchie
selon Maurras

 

Une monarchie héréditaire incarnée par un roi doté de la plénitude du pouvoir, exécutif et législatif, assisté de ministres et d’une élite éprouvée de jurisconsultes, de chefs militaires, et d’hommes de sagesse, de vertu, de science et de lettres, forte au sommet, mais décentralisée et redonnant vie aux régions, à leurs coutumes, traditions et cultures propres, paternaliste, soucieuse de justice sociale, étayée sur une solide foi catholique défendue par un bon clergé romain, mais toujours rationnelle, logique, pétrie de bon sens, souple et pragmatique, visant la sauvegarde, la prospérité et la grandeur de la nation, tel est l’idéal politique de Maurras. Ce qu’il appelle « l’empirisme organisateur ».

Le théoricien monarchiste du nationalisme intégral refuse délibérément les emballements et les dévoiements du cœur et de la raison, qui mènent l’homme à l’individualisme, au pessimisme existentiel, à l’aigreur, à la révolte métaphysique, puis à la révolte politique et sociale, aux utopies universalistes et égalitaristes, aux révolutions, et, pour terminer, à la décadence et à la ruine de la nation, de la civilisation et de la société.

Il est donc l’ennemi du libéralisme, du parlementarisme (fût-il monarchique, comme en Grande-Bretagne), de la révolution, de la république, du jacobinisme et du césarisme bonapartiste, du radicalisme, du socialisme et de l’anarchisme. Maurras résumera brillamment ses conceptions dans Mes idées politiques (1937).

Le nationalisme maurrassien n’est pas belliciste, au contraire du patriotisme de la Révolution, du Consulat et de l’Empire. Il n’est pas davantage expansionniste, au rebours de la politique coloniale de la IIIe République. À l’instar de la droite des années 1885-1914, de Clemenceau et de maints radicaux, il voit d’un mauvais œil les entreprises coloniales qui privent de forces militaires et de ressources financières la politique de défense de la France. Réaliste, il juge — justement —, en 1914, la France insuffisamment préparée pour ouvrir les hostilités contre l’Allemagne, malgré son souci de la Revanche, point sur lequel il s’oppose à Barrès. Il émettra un jugement analogue en 1938-1939. En revanche, il se montrera partisan d’une offensive contre le Reich lorsque Hitler remilitarisera la Rhénanie en mars 1936.

Antisémite, le nationalisme intégral n’est pas raciste. Maurras dénigre l’explication de l’histoire par le jeu des races, de Gobineau, et le biologisme racial d’un Vacher de Lapouge.

Mais il considère la communauté juive comme un peuple étranger implanté en France et en d’autres pays qui ne sont pas le sien. Estimant ce peuple inassimilable, et que son intégration ne peut se révéler que délétère en raison de l’opposition de culture et d’intérêts existant entre lui et nous, il demande un statut d’étranger installé en France pour les Juifs, qui pourraient vivre paisiblement sur notre sol sans jouir de droits civiques et donc de la possibilité d’accéder à des fonctions publiques civiles et militaires.

Maurras et l’Allemagne

Maurras se veut l’ennemi farouche du peuple allemand. Ce n’est pas faute de le connaître. Le fondateur de l’Action française connaissait assez la langue allemande[1], et parfaitement la littérature et la philosophie allemandes. Il connaissait bien l’âme et la sensibilité allemandes, et considérait qu’elles étaient étrangères aux nôtres. Il connaissait enfin parfaitement l’histoire de l’Allemagne depuis les peuples germaniques antiques, et en déduisait que, par la force des choses, les intérêts allemands entraient fatalement en conflit avec les nôtres. Sur ce point (très certainement discutable), il est en accord absolu avec l’un de ses plus brillants collaborateurs, l’analyste politique et écrivain Jacques Bainville. S’il ne se comportera jamais comme un va-t-en-guerre vis-à-vis du Reich, il recommandera néanmoins la plus grande vigilance à son égard, tant dans les domaines politique et militaire que dans ceux de la pensée et des lettres, aussi bien dans ses nombreux articles que dans ses ouvrages (Kiel et Tanger, 1910).

Cet anti-germanisme d’âme et de cœur aura pour conséquence qu’il éprouvera toujours une forte aversion pour le nazisme, tant pour son attitude vis-à-vis de la France que pour sa conception raciale du Volk et du sang. L’accusation d’« intelligence avec l’ennemi », retenue contre lui à la Libération, est donc aussi saugrenue que scandaleuse.

Synthèse audacieuse de rationalisme et de tradition, de positivisme comtien et de traditionalisme contre-révolutionnaire d’inspiration religieuse, de catholicisme et d’hellénisme paganisant, de pragmatisme et de dogmatisme, le système de Maurras suscita bien des enthousiasmes et des adhésions, mais également bien des réserves, puis des défections, celle de nombreux catholiques (et du Vatican lui-même pendant douze ans et demi, de décembre 1926 à mars 1939).

Néanmoins, quel que soit le jugement que l’on porte sur sa pensée, dont saint Pie X a pu dire en 1914 qu’elle était condamnable mais ne devait pas être condamnée (damnabiles sed non damnandos), le Maître de Martigues donna incontestablement une nouvelle vigueur au nationalisme, et surtout au mouvement monarchiste qui, sans lui, allait vers son extinction.

Paul-André DELORME.
Rivarol 16 novembre 2022

[1]. Il ne parlait pas couramment l’allemand, mais le lisait sans grande difficulté, et en connaissait les subtilités.

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