Nous sommes Cassandre

Nous sommes Cassandre

L’affaire a éclaté à propos d’une pancarte maniée par une manifestante, Cassandre F… lors de la manifestation anti-passe sanitaire du samedi 7 août à Metz. Cette pancarte qui a été photographiée et souvent présentée dans les médias comporte un certain nombre de noms et, au milieu, le pronom interrogatif « Qui ? » L’on a accusé le texte de cette pancarte et cet innocent pronom interrogatif d’être des manifestations d’antisémitisme ! Crime suprême à notre époque qui admet notamment l’avortement et envisage d’un bon œil l’euthanasie.

Ce petit fait, anecdotique en soi, a fait l’objet d’un énorme battage. Il a servi à escamoter la manifestation elle-même et son succès. Pensez-y ! En plein mois d’août des milliers de personnes se mobilisent contre la politique sanitaire gouvernementale. Cela ne peut-être que des comploteurs sortis de sombres officines et plus ou moins nostalgiques du nazisme (au passage, si j’étais le gouvernement, je m’inquiéterais d’apprendre qu’il y ait tant de néonazis en France !).

En réalité, ce sont les médias, ou certains d’entre eux, qui ont construit de toutes pièces une accusation à laquelle ils ont voulu donner un relent scandaleux. Dans cette affaire, l’accusation d’antisémitisme est une forgerie et une machine à tuer médiatique. L’on n’oubliera pas que les médias actuels, et en particulier la télévision, agissent fréquemment comme une sorte de tribunal populaire qui condamne avant tout jugement… Mais reprenons les faits qui ne sont pas indifférents : Cassandre F., opposante à la politique sanitaire du gouvernement, a exercé le droit qu’elle croyait être celui de tout citoyen en République – puisque nous subissons ce régime-, le droit de manifester et d’exprimer sa pensée (ce qui fait partie des « Droits de l’Homme »). Malheureusement son expression n’a pas plu aux maîtres de l’heure : la parole n’est libre que si elle plaît au gouvernement. Cassandre a donc été rapidement identifiée : aide de quelques délateurs–qui rappellerait les « heures les plus sombres de notre histoire » –ou peut-être reconnaissance faciale que notre bonne République emprunterait à l’exemplaire démocratie chinoise… Retrouvée, la malheureuse a été mise en garde à vue et, enseignante, naturellement suspendue. Un ministre a même souhaité qu’elle soit fermement sanctionnée. Comme elle n’avait tué personne, il n’y a pas eu de bonnes âmes pour rappeler la présomption d’innocence : la suspecte a tout de suite été déclarée coupable.

Si l’on en vient au message lui-même : ce sont les médias, et non Cassandre, qui ont cristallisé l’attention sur les Juifs afin de nourrir le grief d’antisémitisme. Cassandre n’a nulle part écrit le mot «Juif » ou « Israélite » ni dessiné quelque symbole s’y rapportant. Les commentateurs et eux seuls ont fait cette assimilation. Et ils ont pris leur désir pour une réalité. En effet si, parmi les noms cités, certaines personnalités sont connues comme d’origine israélite, d’autres, sauf révélation inattendue, ne sont pas juives, telles Messieurs Macron, Véran et Ferguson… Ainsi, travestissant la pensée et l’action de l’auteur de la pancarte, ces commentateurs ont englobé dans une catégorie (les Juifs) diverses personnalités juives et non juives. Et le parquet a embrayé : les voleurs et les assassins peuvent courir, ce menu fretin qui n’ennuie que les honnêtes citoyens est bien moins intéressant qu’une antisémite de fabrication.

En réalité, quelles était les personnes visées par Cassandre ? « Qui ? » si l’on ose ainsi encore parler ? Ce n’est certes pas le peuple juif ou les personnes de religion juive qui sont diverses et de conditions différentes. Il est évident que Cassandre ne se souciait aucunement des personnes qui se rendent à la synagogue ou de celles qui habitent le quartier parisien du Sentier… La présence sur sa liste de personnages comme Messieurs Macron et Véran nous donne une indication bien plus précieuse : ceux que visait la pancarte sont d’abord les organisateurs, politiques ou médicaux, de la politique sanitaire suivie en France, ainsi que la chaîne BFM, propriété de Monsieur Drahi, qui relaye fidèlement cette politique. L’on trouve ensuite l’agitateur d’idées Bernard Henri Lévy, qui exaspère les nationalistes par son interventionnisme débridé et intempestif. Il fait la liaison entre les précédents et deux meneurs mondialistes, Messieurs Soros et Schwab. Ces gens sont totalement détachés des barrières nationales. Monsieur Soros est partisan des « sociétés liquide » et adversaire historique du franc ; c’est donc un ennemi de notre nationalité et de notre pays. Qu’il soit juif, musulman, sikh ou bouddhiste, la réalité n’en est pas moins là. Monsieur Schwab, promoteur du « grand reset » ne nous paraît pas non plus un admirateur des quarante rois qui en mille ans firent la France. Lui-même et son forum de Davos cherchent à façonner un monde dont les Français attachés à leurs sols et leurs civilisations ne veulent pas. Or, iI n’est pas douteux que les mondialistes profitent de la crise pour bousculer ce qui reste des souverainetés nationales et préconiser l’imposition de normes applicables au monde entier, à commencer par la vaccination universelle. Les personnages cités par la pancarte sont donc des gens qui ont pris position pour la vaccination, ou qui se sont mis en évidence lors de la crise en approuvant des contraintes, ou qui se sont posés en défenseurs de l’imposition d’un ordre mondialiste. Ce qui est visé, ce n’est pas un groupe humain ou religieux, c’est un certain nombre de décideurs politiques financiers et sanitaires. Les uns sont désireux de ravir à chacun la maîtrise de son destin vaccinal ou politique, les autres veulent contrôler les populations au nom d’un ordre mondial et anti-national. L’on peut contester le lien fait par la pancarte entre le lobby vaccinal et le lobby mondialiste, mais il s’agit d’une opinion politique, non d’une infraction à soumettre à un tribunal.

Certains ont cependant voulu trouver une preuve supplémentaire d’antisémitisme dans le pronom « Qui ? » en le reliant à un incident qui s’est produit il y a quelque temps, le 18 juin dernier, à la télévision, lorsque le général Delawarde, un des signataires de la tribune des généraux, interrogé sur la partialité de l’information, a mis en cause certain groupe qui tient les médias en Amérique et en Europe. Ici encore il ne s’agissait pas d’une ethnie particulière, mais simplement de gens qui chassent en meute et qui mettent en coupe réglée les médias au service de leur idéologie progressiste et internationaliste, en quelque sorte la partie médiatique de l’État profond. Comme l’auteur du propos ne pouvait pas, en raison de la censure médiatique, préciser autant qu’il le voulait, l’interrogateur s’est mis de manière fébrile à l’assaillir d’insolents « qui ? », avant de lui couper grossièrement la parole !

Suivant un procédé qui tend à devenir habituel, l’accusation d’antisémitisme est déployée et détournée pour permettre aux États profonds, qui constituent une pieuvre internationale -qu’elle soit incarnée par des Juifs ou des non-Juifs- d’échapper à toute dénonciation. La mésaventure de Cassandre prouve seulement que la terminologie manque pour bien caractériser ceux qui se cachent, mais dont l’action n’est que trop visible. Les valets de presse et les larbins de l’oligarchie mondialiste veulent détourner la colère populaire de la vraie cible : ce sont les oligarques, quelle que soit leur origine, que dénonçait la pancarte litigieuse.

Cassandre est déjà jugée. Le calendrier des tribunaux nous surprendra toujours. Le crime de Cassandre est-il si grave, pour justifier une telle précipitation ? Par comparaison, l’étranger en situation irrégulière qui avait incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020 ; se trouve encore en France, au motif qu’il a été retenu sur notre territoire pour être jugé, et ce délai lui a permis d’assassiner un prêtre. L’on pourrait aussi ajouter le cas du sieur Benalla, ex favori du président Macron, dont le procès n’a toujours pas eu lieu. Pour finir l’on peut ajouter au palmarès du gouvernement l’instrumentalisation de la justice et méditer –c’est de circonstance- la fable des animaux malades de la peste : selon que vous serez puissants ou misérables…

Nous voudrions terminer ces quelques réflexions par une considération qui touche la communauté juive. Il nous semble qu’elle se fait instrumentaliser. Elle aurait tout intérêt, au lieu de crier avec les loups, à se désolidariser de la mafia internationaliste et oligarchique susdite.

L’ennemi du peuple français, ce n’est pas le peuple juif, ou tout autre, c’est l’internationalisme, c’est le mondialisme ! Cette idéologie délétère veut écraser toute réaction dirigée contre la politique gouvernementale d’abandon de la souveraineté et de contrôle mondial de la population. Paraphrasant saint Paul (« il n’y a ni Juif, ni Grec… »), nous remarquerons que, au-delà des distinctions entre Juifs et Chrétiens, démocrates et  monarchistes, il y a une unité profonde (et perceptible par la bonne entente que l’on voit entre porteurs de bannières disparates dans les manifestations) entre des personnes qui veulent sauvegarder leur liberté en face d’une des tentatives de dictature les plus hardies et les plus dangereuses (en raison des techniques modernes d’informatique et de reconnaissance) que le monde ait connu…

Alors « Qui ? » Nous sommes tous Cassandre. La condamner, c’est nous condamner.  Rappelons pour terminer que l’héroïne troyenne de ce nom avait la particularité de ne pas être crue lorsqu’elle prophétisait des malheurs qui arrivaient inéluctablement… Puisse la tyrannie mondiale annoncée par la pancarte de notre Cassandre ne pas se réaliser !

François Marceron

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