Plus les présidents et les gouvernements se succèdent, plus ils sont pires. C’est une règle qui ne souffre quasiment pas d’exception depuis 1945. Et ils sont beaucoup plus toxiques sous la Vème car la faiblesse institutionnelle de la IVe avec son instabilité ministérielle, son mode de scrutin proportionnel, ses changements incessants de gouvernements et de ministres rendait finalement moins nocive la politique menée. Lorsqu’un régime est mauvais, mieux vaut que le gouvernement soit faible et impuissant car il fait ainsi moins de dégâts. Tout bien considéré, la IVe République, qui n’est certes pas notre tasse de thé et que RIVAROL a fortement combattue en son temps, a été au final moins destructrice que la Ve gaullienne. Elle n’a pas réussi à liquider l’empire colonial, à détruire la famille, à imposer des législations liberticides, mortifères et criminelles. De Gaulle, avec la Constitution de 1958, aggravée par l’élection du président au suffrage universel direct en 1962, a donné une durée, une stabilité, une force, une puissance telles à l’Exécutif qu’il peut hélas conduire à leur terme, ce qu’il n’a jamais manqué de faire, les réformes et les décisions les plus détestables. Il a pu ainsi imposer le largage de départements français depuis 132 ans, révolutionner les mœurs et les mentalités avec la pilule contraceptive, l’avortement et la pornographie de masse. Il a pu tuer dans l’œuf ou, à tout le moins, contrecarrer voire neutraliser une efficace résistance nationaliste à la destruction du pays avec l’adoption de lois liberticides (Pleven, Gayssot, Lellouche, Perben), imposer l’adoption et la mise en œuvre de législations contre-nature comme la loi Taubira en 2013 sans que les gouvernements ou présidents successifs soient renversés ou empêchés. Et on a encore vu le 24 avril que, malgré le mouvement des gilets jaunes, la tyrannie sanitaire, l’augmentation écrasante des impôts et des charges, la mise en cause radicale des libertés les plus fondamentales, dont celles de circulation, de réunion, de manifestation, d’opinion voire de culte, Macron a été confortablement réélu.

Le gouvernement que Macron II vient de mettre en place est d’ores et déjà bien pire encore que les équipes dirigées par Edouard Philippe, puis par Jean Castex. Le nouveau Premier ministre, Elisabeth Borne, a fait toute sa carrière à gauche, de Jospin à Hollande, et il suffit de la voir et de l’entendre (la morphopsychologie n’est pas sans intérêt !) pour vite comprendre qu’on va avoir à faire à une femme brutale, autoritaire, cassante, qui ne fera aucun cadeau à son opposition véritable, aux contestataires authentiques.

Son ascendance est déjà tout un programme qui ravit naturellement les sites communautaires : Borne s’appelle en réalité Bornstein, patronyme de son géniteur Joseph, immigré juif d’origine polonaise d’une famille « réfugiée en France en 1939 ». 

Il faut savoir que Joseph Borne, qui a travaillé avec son épouse Marguerite dans un laboratoire pharmaceutique (ça ne s’invente pas !) et qui s’est suicidé en 1972, ce qui a permis à sa fille Elisabeth de devenir pupille de la nation et d’obtenir une bourse de l’Etat pour ses études, a servi dans les rangs du terrorisme israélien. A l’instar de la communautaire Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, son père immigré, d’origine russo-polonaise, était, comme le note entre autres le site Panamza, un militant actif et fanatique du courant ultra-sioniste, notamment celui qui s’exprima dans des milices terroristes dites paramilitaires, Irgoun et Stern. Et ce, avant comme après la Seconde guerre mondiale et sa déportation dans les camps avec son frère, lui-même devenu par la suite un représentant (décédé en 2016) du Crif dans le Gard. Autrement dit, des années 1930 à nos jours, la famille paternelle d’Elisabeth Bornstein a tissé et entretenu des liens étroits avec les idéologues et dirigeants de l’entité sioniste, depuis les fondateurs parvenus au sommet de l’État jusqu’aux intimes et proches Likoudniks désormais solidement installés à Tel-Aviv. Il n’est donc pas étonnant qu’Elisabeth Borne soit une habituée du CRIF et il ne faut pas compter sur elle pour desserrer l’étau sur toutes ces questions, bien au contraire.

Comme ministre depuis cinq ans, elle est chaque année au dîner du CRIF et le 18 octobre dernier elle concluait encore, ce qui est un honneur, en tant que ministre du Travail, un colloque du CRIF sur « le fait religieux en entreprise ». On comprend qu’avec un tel pedigree le chef du gouvernement n’ait fait part de la moindre condamnation de l’assassinat par l’entité sioniste de la brillante journaliste professionnelle, palestinienne et chrétienne, Shireen Abu Akleh, reporter pour la chaîne d’information Al Jazeera pendant 25 ans et tuée à Jénine le 11 mai 2022, à 51 ans, et dont le cercueil et le convoi funéraire ont même été brutalement et sauvagement attaqués le 13 mai par la soldatesque israélienne, bien sûr en toute impunité et sans que les habituels défenseurs de la liberté de la presse ne se manifestent et condamnent cet assassinat — on n’a ainsi pas entendu l’israélophile Robert Ménard, ex-président de Reporters sans frontières : que cet imbécile pathétique, dont la bêtise autosatisfaite et à front de taureau n’a d’égal que la vanité ridicule s’étalant sans vergogne sur les plateaux de télévision, aurait-il tempêté s’il s’était agi d’une journaliste tuée par des soldats russes ou par des mahométans ? Mais quand il s’agit de l’entité sioniste, tout est permis, sans exception ! C’est silence radio. Les cadavres n’ont alors plus d’importance.

Qu’on ne compte donc pas sur Elisabeth Bornstein pour défendre et rétablir la liberté d’expression dans notre pays. Bien au contraire. Le pire est à craindre. D’autant que Macron a choisi de conserver dans ce nouveau gouvernement, et avec les mêmes attributions, Gérald Darmanin à l’Intérieur et Dupond-Moretti à la Justice. Sachant que le premier a multiplié les dissolutions de mouvements et d’associations dits d’extrême droite, de Génération identitaire à l’Alvarium, pour des motifs exclusivement politiques et idéologiques alors qu’aucune violence réelle n’avait été commise par les groupes dissous, tandis qu’il n’a jamais rien fait contre les groupes antifa, eux très violents, qui bénéficient d’une immunité et d’une impunité quasiment absolues et que le second, dès son arrivée au ministère de la Justice, s’est solennellement défini comme « le ministre de l’antiracisme » et qu’il a en effet activé avec diligence, fureur voire fanatisme, des poursuites et des gardes à vue contre des personnalités nationalistes ou de la dissidence, on comprend très vite que la répression fulgurante contre les « délinquants de la pensée », au nom de la lutte contre la haine et les discriminations, non seulement ne va pas baisser en intensité mais qu’elle risque, selon toute vraisemblance, de se durcir et de s’aggraver considérablement.

ET CE N’EST PAS  la nomination au ministère de l’Education nationale d’un militant gauchiste et indigéniste, le Français d’origine sénégalaise Pap Ndiaye, ayant participé à un colloque explicitement interdit aux Blancs (c’est tout un programme !) qui est de nature à rassurer. On a le sentiment que Macron, en marquant très à gauche son gouvernement, non seulement revient à ses origines (n’oublions pas qu’il fut un militant socialiste, officiellement encarté au PS, qu’il fut secrétaire général adjoint de l’Elysée sous le socialiste François Hollande, dont il fut par le suite le tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances), entend certainement réduire le score et surtout le nombre de députés élus de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) de Mélenchon et en même temps prend acte de l’affaiblissement, de l’atomisation et de la neutralisation des droites (ou de ce qui en tient lieu) scindées le plus souvent en quatre candidatures dans chaque circonscription (les Républicains, le Rassemblement national, Reconquête et Debout la France allié aux Patriotes de Philippot). Quand les Républicains étaient encore à 20 % à la présidentielle de 2017 (score de François Fillon), Macron jugeait utile et habile de choisir un Premier ministre venu de cette famille politique. Maintenant que les LR se sont effondrés et que la gauche, essentiellement grâce à Mélenchon et à son discours immigrationniste, indigéniste et islamophile, s’est renforcée, il choisit logiquement d’envoyer des signaux forts à la gauche, y compris à ses versants les plus radicaux.

Ces nominations — auxquels il faut ajouter celle de la pasionaria de l’avortement, Isabelle Rome, « ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances » (sic !), tandis que l’affreux Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, est maintenu au gouvernement mais à un autre poste, tout comme l’inverti et communautaire Gabriel Attal qui rêve d’une « GPA éthique » avec son concubin ! —, peuvent donc s’analyser comme un acte de guerre contre la France, contre son essence, ses traditions, son être historique, son passé, ses racines, sa foi, son identité profonde. Tout à son entreprise de déconstruction, le chef de l’Etat a manifestement choisi d’accélérer son programme d’éradication de la France historique et authentique. On peut sans exagérer, ni sombrer dans un pessimisme démobilisateur, s’attendre à des mesures brutales dans les semaines, mois et années à venir. Il faudra être fort, vaillant, intrépide, lucide et vigilant pour résister à ce rouleau compresseur macronien qui entend conduire notre pays et notre peuple au tombeau. C’est pourquoi un organe de combat comme RIVAROL doit pouvoir poursuivre et amplifier sa tâche de réinformation et de résistance face à ces menées subversives et mortifères, clamer la vérité, dénoncer les dangers et les impostures. Donnez-lui l’oxygène dont il a besoin pour poursuivre ardemment le combat de chaque instant pour la vie, pour la civilisation, pour la vérité et pour notre patrie.

Jérome Bourbon, Editorial de Rivarol
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